L’hôtel Ezzahra, situé au complexe touristique Dar Djerba, pourrait fermer si la décision de sa fermeture entre en vigueur, et ce suite à la découverte d’une bactérie qui se développe dans les eaux d’échauffement et de climatisation, à savoir «la légionellose»; ce qui engendrerait le relogement des 1.780 touristes qui y résident.
Selon les autorités sanitaires, cette bactérie, qui prolifère dans les réseaux d’eau douce naturels ou artificiels et dans un milieu organique favorable à leurs développement (stations thermales, climatiseurs), a des effets néfastes sur la santé humaine car elle s’attaque notamment au système respiratoire.
Une équipe composée de techniciens anglais a effectué, au profit de la société qui gère l’hôtel de Dar Djerba, des analyses ayant révélé l’existence de cette bactérie, la «légionellose».
A noter également que l’hôtel Ezzahra est géré par la société allemande Tui (l’un des plus importants tours opérateurs au monde) après avoir acquis la société française Marmara qui gère à son rôle l’hôtel, à titre de location, auprès de la société libyenne Laico.
Décision hâtive…
Les autorités et les professionnels du secteur touristique de la région ont qualifié cette décision de fermeture de “hâtive”. Pour l’instant, le président de la Fédération régionale des agences de voyage, Béchir Zamouri, a déclaré à la correspondante de l’agence TAP à Médenine, qu’actuellement les négociations entre les parties française, libyenne et tunisienne se poursuivent en vue de prendre la décision adéquate dans l’intérêt des clients et du secteur touristique en Tunisie, notamment après l’enregistrement d’une bonne saison touristique.
Zamouri a précisé qu’une équipe du tourisme et du corps médical a effectué des analyses pour vérifier la véracité d’une telle information et le taux de prolifération de la bactérie, en tenant compte de la possibilité de traiter et d’éliminer cette bactérie.
Selon lui, la situation n’exige pas le lancement d’un tel cri d’alarme de la part des sociétés Tui et Marmara, en se référant au rapport de l’équipe d’experts et techniciens tunisiens qui ont effectué dimanche les analyses nécessaires.
Cependant, tout en reconnaissant que l’hôtel a besoin d’une maintenance et d’un réaménagement à cause de son matériel vétuste, Zamouri estime que cette situation n’est pas catastrophique, indiquant que “ces faits peuvent être des fausses assertions dont l’objectif est de pousser la société qui a des engagements et des contrats avec la société libyenne Laico à se retirer”.
Une invention des médias…
Le gouverneur de Médenine, Hamadi Mayara, a fait savoir que les résultats des analyses effectuées par une équipe tunisienne seront présentés mardi, et que ces analyses ne détermineront pas seulement la présence ou l’absence de cette bactérie mais révèleront aussi si cette présence ne dépasse pas le niveau toléré. “Ce type de bactéries peut être présent à des taux ne provoquant pas d’inquiétude et un tel désarroi”, a affirmé le gouverneur.
Maraya affirme que “cette question est une invention de toutes pièces pour d’autres raisons qui seront dévoilées par la suite, d’autant que la décision de fermeture de Dar Djerba a circulé avant même la découverte de cette bactérie par des parties qui ont des intérêts personnels”. Il a insisté sur “l’exploitation et l’amplification, notamment par les médias français, des doléances des touristes, soulignant que cette situation ne peut qu’inciter les professionnels du secteur à travailler davantage et améliorer la qualité des services”.
Dar Djerba fait partie des plus anciennes unités hôtelières de l’île de Djerba et dispose d’une capacité d’accueil de près de 3.500 lits et emploie environ 650 cadres et agents.