Comme beaucoup de gens qui étaient plus concentrés sur le prix du kilo de piments et de concombres, je viens de découvrir que nos musées contiennent des pièces uniques dans le monde et qu’il y a des collectionneurs qui ont fait main basse sur une belle statuette en albâtre représentant un jeune éphèbe et un aigle, un certain Ganymède. Cet éphèbe n’est pas n’importe qui: c’était le favori de ZEUS, le Dieu romain –j’ose espérer ne pas offenser quiconque en considérant que ZEUS était un dieu!
Mais ce garçon si beau et si adoré avait un autre rôle non moins négligeable et on ne peut plus symbolique: c’était un échanson et comme me l’a si bien expliqué Wikipédia, c’était «un officier chargé de servir à boire à un roi, un prince ou à tout autre personnage de haut rang. En raison de la crainte permanente d’intrigues et de complots, la charge revenait à une personne en qui le souverain plaçait une confiance totale. L’échanson devait en particulier veiller à écarter tout risque d’empoisonnement et parfois même goûter le vin avant de le servir».
Avec la disparition de ce jeune homme, peut-on dire que nos personnages de haut rang ne sont plus protégés de toute action malveillante contre eux, menée par des esprits malintentionnés? Déjà avec des hommes politiques abattus à coup de revolver, plusieurs mois après on n’a rien trouvé. Imaginez qu’avec une boisson qu’en sera-t-il. Regardez le cas du regretté Arafat qui, semble-t-il, a été empoisonné par des métaux rares lentement et sûrement…
Alors que faire si ce n’est espérer que ce collectionneur, qui a dû arroser qui de droit pour pouvoir bénéficier de cette merveille historique, soit saisi de remords et restitue l’ouvrage à son propriétaire qui, ces temps-ci, se fait empoisonner la vie par des décisions aberrantes d’une loi des finances destructrice… Que Dieu nous ramène Ganymède!