Le financement constitue la principale difficulté rencontrée par les femmes entrepreneures, arrive ensuite l’accès au marché, selon une enquête réalisée par l’Organisation mondiale de travail à la demande la Chambre nationale des chefs d’entreprises (CNCE).
Cette enquête, dont les résultats seront publiés le 12 juin, a pour objectif de dresser un état des lieux en vue de palier à l’absence des statistiques ou de base de données sur l’entrepreneuriat en Tunisie, a indiqué la trésorière de CNCE, Cyrine Ben Mlouka à l’Agence TAP.
A noter que l’enquête a été menée auprès de 200 femmes opérant dans divers secteurs d’activités dans 5 régions (nord, nord-est, centre, centre-ouest et sud), a-t-elle indiqué en marge d’un workshop sur le thème «Quelles alternatives aux financements traditionnels: les nouveaux mécanismes pour la mobilisation des capitaux».
Elle a fait remarquer qu’au niveau mondial des mécanismes ont été mis en place pour booster et soutenir l’investissement féminin d’autant que les projets lancés par les femmes sont plus viables (prudence, management transparent).
Pour sa part, le PDG de BIAT Capital Risque et président de l’Association tunisienne des investisseurs en capital (ATIC), Karim Ghenim, a affirmé que les montants investis par les membres d’ATIC (40 membres) ont atteint 223 millions de dinars en 2014, ce qui a permis de créer près de 5.000 emplois. Selon le capital-investissement permet en moyenne la création de près 200 entreprises dont plus de la moitié des investissements sont réalisés dans des Zones de développement régional.
S’agissant de BIAT Capital Risque, elle a financé environ 8 projets d’un montant de 19 MDT, plus de la moitié a été investie dans les zones de développement régional dont Zriba, Béja et Kairoan.
Ce workshop a également permis de présenter les activités de certains fonds, sociétés et plateforme de financement alternatif dont MicroCred, Yunus Social business et CoFundy.