Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedli Ayari, a souligné, mardi 7 juin à Tunis, que les dépositaires auprès des banques tunisiennes n’ont pas retiré leurs fonds, vu leur confiance en le système bancaire tunisien, malgré la polémique soulevée par le projet de loi sur les banques et les établissements financiers concernant les risques de faillites.
Ayari a indiqué, lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), que conformément aux indicateurs de la BCT, les banques tunisiennes ne courent pas de risques de faillites, à l’exception de deux banques qu’il n’a pas nommées. Et de poursuivre que la loi, actuellement en vigueur en Tunisie, “n’offre pas aux dépositaires un mécanisme de protection de leurs fonds, ni de dédommagements”.
Il a fait remarquer que le projet de loi, présenté pour adoption, “offre une protection à tous les agents des banques ainsi qu’aux dépositaires”, reconnaissant que la nouvelle loi comprend plusieurs lacunes et que certaines de ses dispositions doivent être amendées. Elle permettra, cependant, d’améliorer le rendement des banques et ne mènera pas à leur faillite”.
Le gouverneur de la BCT a précisé que les dispositions relatives à la finance islamique dans le projet de loi “ne touchent pas à la neutralité de la loi”, alors que des députés de l’ARP, notamment ceux de l’opposition, considèrent que certaines dispositions revêtent des dimensions idéologiques.
Sur un autre plan, Ayari estime que l’économie tunisienne est en retard de 10 ans, comparée à certaines économies dans la région (Maroc, Jordanie), ajoutant que la solution pour l’économie nationale réside en l’intégration dans l’économie ouverte, ce qui exige d’aller de l’avant sur la voie des réformes.