Le Plan national de développement pour la période 2016-2020, qui sera présenté à la communauté internationale, lors de la Conférence internationale sur l’investissement “Tunisia 2020” (29 et 30 novembre) à Tunis, comporte environ 65 projets couvrant toutes les régions, notamment celles de l’intérieur, et tous les secteurs clés dont l’infrastructure, les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’économie verte, l’éducation…
Etant le premier depuis la révolution tunisienne (17 décembre 2010 -14 janvier 2011), ce plan s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle vision de la Tunisie, telle que présentée dans la note d’orientation et donnant naissance à un nouveau modèle de développement économique et social basé sur une approche multidimensionnelle favorisant l’efficacité, l’équité et la durabilité.
Le Plan quinquennal, qui sera adopté incessamment par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), est destiné à renforcer l’économie et vise également à accroître l’attractivité de l’économie afin de renforcer le rôle moteur du secteur privé dans la croissance et favoriser les investissements nationaux et internationaux.
Fruit de concertations du gouvernement tunisien avec les différentes parties prenantes aux niveaux régional et national, le Plan de développement nécessite des investissements de l’ordre de 60 milliards de dollars (soit environ 120 milliards de dinars).
Le Plan s’articule autour de 5 axes prioritaires: une bonne gouvernance, la réforme de l’administration et lutte contre la corruption, une transition d’une économie à faible coût à un hub économique, un développement humain et une inclusion sociale, une concrétisation des ambitions des régions et une économie verte.
Lancé en 2016, le Plan quinquennal est conçu pour atteindre un taux de croissance annuel avoisinant les 4% au minimum contre 1,5% durant le quinquennat précédent (2011-2015). Il est ainsi prévu de porter le revenu individuel d’environ 8.000 dinars, actuellement, à 12.520 dinars en 2020, de créer 400.000 nouveaux postes d’emploi et d’abaisser le taux de chômage à moins de 12% en 2020.
Le Plan quinquennal table sur une hausse de l’effort d’investissement dont le taux devrait s’établir à 25% du PIB à l’horizon 2020, contre 18,5% en 2015.
Le taux de l’épargne nationale s’élèverait à environ 18% du revenu disponible à l’horizon de 2020 contre 12,5% en 2015. Le taux de la dette extérieure ne devrait pas non plus dépasser les 51% du revenu intérieur brut, en dépit du recours croissant aux financements extérieurs destinés à répondre aux besoins de l’économie et à consolider le budget.
Les politiques et programmes sociaux contenus dans le Plan de développement (2016-2020) réduiraient, par ailleurs, le taux de pauvreté à environ 2%, à l’horizon 2020 contre 4,6% en 2010.