Inciter les Tunisiens en général et les chefs d’entreprise parmi eux à ne pas rater la –quatrième- révolution digitale qui a commencé. Voilà la mission qu’assigne l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) à la 31ème édition des Journées de l’Entreprise (9-10 décembre 2016, Sousse).
Le choix de ce sujet n’est pas fortuit. Une grande partie des adhérents du think tank entrepreneurial l’a proposé dans le questionnaire d’évaluation repli à l’issue des JE 2015. «Nous voulons que les chefs d’entreprise comprennent que la transition digitale peut constituer un challenge s’ils ne la prennent pas en considération. Et tous les secteurs sont concernés, puisqu’ils peuvent tous être impactés plus ou moins», explique Ahmed Bouzguenda, président de l’IACE.
Le think tank a conçu l’édition 2016 des journées de l’entreprise comme une action «pédagogique» destinée à montrer aux chefs d’entreprise que le digital «peut transformer le business model» d’une activité, note Majdi Hassen, conseiller exécutif de l’IACE.
Pour l’illustrer, Ahmed Bouzguenda rappelle ce que font Uber –«aujourd’hui le plus grand opérateurs de taxis sans en posséder un seul»-, Airbnb –désormais le n°1 de l’hôtellerie dans le monde «sans posséder la moindre chambre»- comme illustration de la manière dont le digital peut transformer une activité, ou Ahmed Mhiri, un Tunisien bien de chez nous, mais vivant en France, qui est en train de déployer dans le monde un concept original mixant location de voitures, parkings gratuits et payants dans les aéroports, gares et centre-ville.
En plus de ces chefs d’entreprises, des responsables gouvernementaux et d’organismes publics meubleront les différents panels. Mais à la différence des années précédentes, ceux invités à la 31ème édition des Journées de l’entreprise «sont encore en exercice», observe le président de l’IACE.
Côté gouvernement, outre Youssef Chahed, chef du gouvernement, qui interviendra lors de la séance d’ouverture officielle, les JE 2016 proposent une belle brochette, avec le vice-Premier ministre libyen –et le premier responsable du dossier économique- Ahmed Miitig, le ministre des Finances de l’Inde, Arun Jaitley, le ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers d’Algérie, Mouatassem Boudiaf, auxquelles s’ajoutent quatre ministres tunisiens –Slim Khalbous (Enseignement supérieur et Recherche scientifique), qui prendre la parole lors du panel du samedi 10 décembre sur «Transformation digitale, nouvelle organisation et nouvelles compétences», Fadhel Abdelkefi (Développement, Investissement et Coopération internationale), Mohamed Anouar Maarouf (Technologies de la communication et Economie numérique), et Zied Laadhari (Industrie et Commerce) qui meubleront le débat «gouvernement-secteur privé» qui traitera de la manière «dont les politiques doivent répondre efficacement à la transformation digitale afin d’avoir un impact positif et stimuler l’économie».
Mais «il y aura quelques surprises» pour ce qui est des invités étrangers, promet Mohamed Bridaa, directeur général de Microsoft et coordinateur des JE 2016.
S’appliquant à lui-même le conseil qu’il donne aux chefs d’entreprise, l’IACE entame sa transformation digitale avec le lancement d’une application mobile, conçue avec Microsoft, un de ses partenaires officiels, permettant aux participants aux 31èmes journées de l’entreprise de se tenir informé –«minute par minute», souligne Ahmed Bouzguenda- du déroulement des travaux, et de bénéficier de bien d’autres services qui seront découverts le moment venu.
Moncef Mahroug