Les parlementaires italiens ont loué l’expérience tunisienne qu’ils qualifient d’unique. Ils ont appelé l’Europe à aider la Tunisie à faire face aux différents défis et risques. C’était lors d’une séance, organisée mercredi 8 courant au Sénat italien, au cours de laquelle le chef de l’Etat tunisien, Béji Caid Essebsi, a prononcé un discours devant les commissions des affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des députés d’Italie.
Le président du Sénat, Pietro Grasso, a fait part de l’engagement du parlement italien à soutenir l’Assemblée des représentants du peuple et à développer le partenariat avec son homologue tunisien dans le cadre d’un jumelage, insistant sur l’importance de la diplomatie parlementaire au service des intérêts des deux pays.
De son côté, la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, a indiqué que la visite du président Béji Caid Essebsi, qui est doté d’une sagesse et d’une notoriété internationale devra renforcer les relations entre les deux pays. Elle a évoqué la marche du 29 mars 2015 à laquelle elle a participé après l’attaque terroriste contre le Musée du Bardo où des Italiens sont morts, soulignant son admiration pour le courage des milliers de jeunes et de femmes et pour l’adhésion de la société civile à la lutte contre le terrorisme. Boldrini a mis l’accent sur la nécessité de soutenir la Tunisie face à la menace terroriste.
Elle a appelé l’Union européenne à œuvrer pour la paix en Méditerranée et à mettre en place un plan Marshall européen pour renforcer la croissance économique et lutter contre le terrorisme.
Le président de la commission des affaires étrangères à la chambre des députés, Fabrizio Cicchitto, a indiqué que la Tunisie a démenti tous ceux qui font le lien entre islam politique et terrorisme, faisant toutefois remarquer qu’il existe certains islamistes radicaux qui n’ont pas réussi en politique.
La Tunisie est le seul pays où le printemps arabe a réussi alors que d’autres pays vivent des crises graves, a-t-il dit ajoutant que les Italiens sont responsables de la réussite de l’expérience Tunisienne. “L’Europe doit impérativement aider votre démocratie”, a-t-il insisté.
Pour sa part, le président de la commission des affaires étrangères au Sénat, Pier Ferdiando Casini, a estimé que l’Europe doit faire une grande autocritique pour la vision étriquée qui a caractérisé sa politique à l’endroit des pays méditerranéens qui font face à des menaces telles que le terrorisme, fléau que “nous devons affronter ensemble”, a-t-il dit.