Selon une source proche du dossier, le conseiller rapporteur auprès du Contentieux de l’Etat, Hamed Nagaoui, a été limogé mardi 21 mars par Mabrouk Korchid, secrétaire d’Etat au Domaine de l’Etat et des Affaires foncières, sur la base de suspicions de corruption dans diverses affaires, dont celle du litige entre l’Etat tunisien et la société ABCI de la Banque Franco-Tunisienne (BFT).
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Mais que cette affaire refasse surface maintenant, à quelques jours du rendu de la décision du CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) dans cette affaire, incite à se poser des questions. L’Etat tunisien a en effet essayé par le passé d’instrumentaliser les allégations de corruption –en ciblant aussi bien Hamed Nagaoui que la partie adverse dans le litige concernant la BFT, la société ABCI, et son ancien président du conseil, Abdelmajid Bouden, dans le but de faire annuler la procédure arbitrale en cours au CIRDI.
Toutefois, les autorités tunisiennes n’ont jamais été en mesure de produire des preuves étayant leurs accusations. Prépare-t-on déjà l’opinion à accueillir la catastrophe annoncée d’une condamnation de la Tunisie dans cette affaire en essayant de lui faire croire que ce n’est pas l’Etat qui assume la responsabilité de l’échec mais une «brebis galeuse»?
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