Suite à l’interdiction par la Grande-Bretagne, des ordinateurs portables et des tablettes en cabine, sur les vols en provenance de cinq pays arabes et de Turquie, le ministère des Affaires étrangères exigé que Louise De Sousa, ambassadeur du Royaume-Uni à Tunis, fournisse des précisions sur cette interdiction.
Rappelons que les autorités britanniques ont annoncé, mardi 21 mars 2017, l’interdiction des ordinateurs portables et des tablettes en cabine, sur les vols en provenance de cinq pays arabes et de Turquie.
L’interdiction a été ordonnée par la Première ministre britannique, Theresa May, après un certain nombre de réunions sur la sécurité aérienne. Selon elle, la mesure ne concerne pas une menace concrète, mais plutôt une menace générale pour les vols à destination du Royaume-Uni en provenance des six pays en question.
Cette décision de sécurité aérienne concerne la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Egypte, la Tunisie et le Royaume d’Arabie saoudite.
Les passagers montant à bord des vols à destination du Royaume-Uni depuis les pays concernés ne seront pas autorisés à avoir en cabine tout téléphone, ordinateur portable ou tablette plus grand qu’un téléphone portable de taille normale (hauteur 16 cm, largeur 9,3 cm et épaisseur 1,5 cm), d’après un communiqué du gouvernement britannique.
Selon un communiqué du département tunisien des Affaires étrangères, le directeur général du Dossier de l’Europe auprès du ministère des Affaires étrangères, Mohamed Mezghani, a exprimé l’étonnement de la Tunisie de voir le Royaume-Uni prendre cette décision sans informer les autorités tunisiennes ou se concerter avec elles à ce sujet. “Cette décision est injustifiée et ne reflète aucunement la réalité de la situation sécuritaire en Tunisie”, a-t-il souligné. Et d’ajouter: “la situation sécuritaire en Tunisie s’est nettement améliorée, à la faveur des efforts que les appareils sécuritaire et militaire ne cessent de déployer pour sécuriser les installations, les sites et les parcours touristiques ainsi que les points de passage terrestre, maritime et aérien”.
Dans son rapport au titre de l’année 2016, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a classé les aéroports tunisiens parmi les plus sécurisés dans le monde, a-t-il rappelé, faisant remarquer que les aéroports tunisiens appliquent les mêmes mesures de sécurité en vigueur dans l’aéroport International de Londres-Heathrow.
“Avec la persistance du Royaume-Uni à ne pas réviser ses avertissements de voyage pour la Tunisie, cette décision commence à susciter des interrogations, surtout que les deux pays travaillent en étroite collaboration sur le plan sécuritaire”, a-t-il conclu.