Mourad Hattab estime que la dépréciation du dinar se répercute directement sur les réserves en devises, qui sont estimées, à la date du 17 avril 2017, à 12 milliards de dinars, soit l’équivalent de 104 jours d’importation. “La Tunisie se situe, ainsi, au seuil d’insécurité en termes de réserves en devises, étant donné que ce seuil est normalement fixé à 110 jours d’importation”.
Hattab a fait savoir que “les autorités n’excluent pas de laisser le dinar glisser sans intervention, car notre monnaie locale est considérée, selon le FMI, comme surévaluée (d’un taux variant entre 6 et 10%) par rapport aux monnaies de références étrangères”.
De même, “tout le contexte général, marqué notamment par un endettement insoutenable, a fait que le dinar subit de plein fouet une conjoncture économique très délicate qui va le mener à se déprécier davantage contre l’euro (1 euro s’échangera contre 3 dinars), et les autres monnaies vont suivre car les cotations se font dans une logique d’effet d’entrainement”.