Pour Ali Larayedh, vice-président du mouvement Ennahdha, la réconciliation nationale globale représente un tournant décisif dans la construction de l’avenir de la Tunisie. De ce fait, il a ajouté qu'”Ennahdha est pour une réconciliation globale, tous processus confondus, entre autres le processus de la justice transitionnelle et la réconciliation économique et financière”, lors d’une conférence de presse pour dresser les résultats du renouvellement des structures du parti.
Tout en dénonçant les tiraillements et conflits constatés après la révolution lesquels ont empêché la réalisation d’avancées significatives, le vice-président d’Ennahdha estime que la réconciliation nationale globale est devenue un ajustement inévitable pour faire face à la crise économique qui secoue du pays.
Dans ce ordre d’idées, Larayedh a souligné que le projet de loi sur la réconciliation économique, soumis récemment à la Commission parlementaire de la législation générale, nécessite, toutefois, l’introduction d’amendements importants pour atteindre les objectifs escomptés. Et de préciser: “le mouvement Ennahdha rejette ce projet de loi dans sa version actuelle”, ajoutant que les amendements proposés doivent toucher la constitutionnalité de certains articles dudit projet outre le processus de la justice transitionnelle.
En effet, il pense que le projet de loi sur la réconciliation ne devrait pas concerner les crimes financiers comme la corruption et le détournement de deniers publics. Mais Larayedh n’a pas manqué de se féliciter de l’ouverture de la présidence de la République sur toute proposition avancée par les groupes parlementaires sur la révision de ce projet de loi.