Mabrouk Kourchid, secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières, a déclaré mardi lors d’une séance plénière, à l’Assemblée des représentants du Peuple (ARP), que les opérations de contrôle ont montré que des sommes considérables de l’argent public n’ont pas été déposées au trésor public tunisien.
Répondant à une question du député Mongi Harbaoui, à propos de suspicions de corruption autour de de l’ancien chargé du contentieux de l’Etat, Kourchid a indiqué que “ces suspicions ont aussi, concerné des fonctionnaires et un huissier notaire”, précisant que le ministère a saisi la justice, concernant 11 dossiers dont 9 relatifs à des détournements d’argent outre un dossier de falsification.
En ce qui concerne l’affaire du chargé du contentieux de l’Etat, Kourchid a indiqué que les sommes détournées sont trés importantes et ne peuvent pas être actuellement, estimées jusqu’au parachèvement de l’enquête menée par les juges d’instruction du pôle judiciaire et financier.
Il a souligné que ces affaires s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre la corruption et de la protection des institutions publiques des abus et détournements, tout en revendiquant le droit de réserve, étant donné que les personnes suspectes bénéficient de la présomption d’innocence.
A propos de l’affaire de la Banque franco-Tunisienne (BFT), le secrétaire d’Etat a estimé que le dossier est “important et compliqué” et est actuellement dans sa première phase, pour déterminer les responsabilités.
La deuxième phase de ce dossier concerne le montant des compensations que l’Etat tunisien doit payer, s’il a été prouvé que l’Etat a commis une erreur dans la signature du contrat avec la partie étrangère.