Deux jours durant, la capitale du sud, Sfax, est également la capitale africaine de santé, en accueillant la première édition du forum tuniso-africain “Sfax pôle de santé africain”, en présence de représentants de 11 pays du continent, dont deux ministres de la Santé, en l’occurrence celui de la Guinée et son homologue du Burkina Faso. Les autres pays représentés sont le Niger, la République centrafricaine, le Tchad, le Gabon, le Mali, le Cameroun, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et Djibouti.
Organisé sous l’égide du Tunisia Africa Business Council (TABC, section Sfax) en partenariat avec la Chambre syndicale des cliniques privées de Sfax, avec le soutien du ministère tunisien de la Santé, ce forum ouvre des belles perspectives pour les professionnels tunisiens du secteur de la santé.
L’ouverture des travaux du Forum a été marquée par la présence, aux côtés de Bassem Loukil, président de TABC, de la ministre tunisienne de la Santé, Samira Marai, du conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du suivi des projets et des programmes publics, Ridha Saïdi, sans oublier plusieurs médecins, propriétaires de cliniques de la région de Sfax.
Justement, dans son allocution, M. Loukil n’a pas manqué de préciser l’objectif principal de l’organisation du forum tuniso-africain “Sfax pôle de santé africain”: renforcer les relations de partenariat entre la Tunisie et les pays africains à travers la création de ce pôle médical qui sera implanté à Sfax dans les années à venir. Et le président de TABC d’ajouter qu’avec ses potentialités technologiques, logistiques et humaines dans le domaine sanitaire, la région de Sfax est à même de jouer un rôle clé dans le développement sanitaire des pays de l’Afrique subsaharienne et dans tout le continent africain.
Abondant dans le même registre, Ridha Saïdi dira que la participation africaine à ce forum “ne manquera pas de donner une dimension continentale” à la première édition de ce forum et d’inaugurer une nouvelle ère dans les relations de partenariat entre notre pays et les autres pays d’Afrique subsaharienne, rappelant à son tour que la région de Sfax constitue un pôle économique, technologique et sanitaire important.
Samira Marai ne dira pas moins, car la présence relativement massive des décideurs africains à ce forum montre une volonté des pays africains de renforcer la coopération avec la Tunisie, grâce entre autres à ses compétences et à son expertise.
Elle souligne dans cet ordre d’idées que cette rencontre constitue une occasion pour échanger les expériences et discuter des moyens afin d’exporter les services de santé et les industries pharmaceutiques. La Tunisie occupe, rappellera-t-elle, est classée au 3ème rang en Afrique dans le domaine du tourisme hospitalier et au 2e rang mondial (derrière la France) en matière de thalassothérapie.
Longuement et à maintes fois applaudi, le ministre burkinabé de la Santé, Nicolas Meda, estime que la ligne Tunis/Ouagadougou est désormais une priorité pour son pays, ajoutant que la délégation qui l’accompagne à ce forum discutera des moyens à même d’encourager les malades burkinabè à se faire soigner en Tunisie.
A noter au passage qu’en marge de ce forum, Samira Marai et Nicolas Meda ont signé une convention de partenariat dans le domaine de la santé conclu en septembre 2017 entre les deux pays.
M. Meda se félicite également des relations entre son pays et la Tunisie dans tous les domaines, et plus particulièrement dans le secteur de la santé. Et de souhaiter, à la fin de son intervention, un renforcement des liens entre la Tunisie et le Burkina Faso, et surtout avec la région de Sfax.
A sa suite, son homologue guinéen, Abderahmane Diallo, a exposé à l’assistance les besoins sanitaires de son pays, souhaitant les satisfaire à travers un profond partenariat public/privé tuniso-guinéen, et ce dans un vaste programme de de coopération entre les deux pays.
Tout ceci montre à l’évidence que la Tunisie, en général, et la région de Sfax, en particulier, peuvent aujourd’hui se prévaloir d’une forte estime dans beaucoup de secteurs économiques et sociaux, notamment dans le domaine de la santé. Maintenant, il faut savoir communiquer, se vendre et faire valoir nos atouts, sans esprit de supériorité.
Pour en savoir davantage sur les perspectives de coopération entre la Tunisie et l’Afrique, lisez l’interview que nous a accordée Bassem Loukil, président de TABC, ) paraître vendredi 19 mai 2017.