Certains partis politiques ont déclaré, jeudi 25 mai, soutenir la campagne d’arrestations contre des hommes d’affaires soupçonnés d’être impliqués dans des affaires de corruption et de contrebande, mais appellent au passage au retrait de la loi sur la réconciliation économique et financière.
En effet, le Parti des patriotes démocrates unifié (PPDU) a assuré que cette série d’arrestations qui a ciblé “les barons de la corruption” et “les symboles de l’argent politique sale” constitue “un pas positif bien que tardif”. Et d’ajouter: “Ces interpellations doivent être appuyées par une volonté politique ferme et sérieuse de rompre avec la corruption qui touche le paysage politique, médiatique et parlementaire”, surtout que “certaines figures de la corruption arrêtées entretiennent des liens solides avec la coalition au pouvoir”.
Ettakattol, de son côté, se félicite de “l’opération du gouvernement de lutte contre la corruption, intervenue, toutefois, après une longue hésitation”, exprimant le souhait de voir cette campagne devenir une lutte effective contre ce fléau qui menace l’économie et la stabilité. Il salue, en outre, le travail accompli par les membres de l’Instance Vérité et Dignité (IVD) et les récentes auditions ayant permis de révéler la vérité sur la prolifération de la corruption dans les appareils de l’Etat et de la douane, appelant le président de la République à retirer la loi sur la réconciliation économique et financière.
Quant au parti “Al-Joumhouri”, il exhorte le gouvernement d’union nationale à aller de l’avant dans cette lutte menée contre la corruption, en concrétisant l’une des priorités définies par le Document de Carthage afin de rétablir la confiance des citoyens envers les institutions de l’Etat. Car la lutte contre la corruption est un combat de longue haleine; ce combat requiert l’unification des efforts dans le cadre d’une vision prônant le démantèlement de ce système qui menace l’Etat et l’avenir du pays.
Pour sa part, le Congrès pour la République (CPR) a appelle le gouvernement à bien mener la guerre contre la corruption et d’éviter la politique de “deux poids deux mesures” avec les suspects. Il se dit aussi opposé au projet de loi sur la réconciliation, émettant des réserves quant à la manière dont le gouvernement traite le dossier de la corruption et au flou et à l’absence d’informations officielles.
Le parti craint que l’opération ne soit que provisoire dont le but est de contenir les pressions exercées par le peuple.
Enfin, le Parti des forces du 14 janvier a fait part de son soutien au chef du gouvernement dans sa lutte contre “la corruption et les corrompus”, soulignant la nécessité de continuer sur cette voie et de ne pas fléchir afin d’éviter les conséquences désastreuses de ce fléau sur l’avenir du pays.