La centrale ouvrière (UGTT) n’est pas d’accord avec le projet de loi fixant les dispositions exceptionnelles de départ à la retraire anticipée dans la fonction publique, en tout cas dans sa version actuelle. C’est ce qu’a indiqué, jeudi 1er juin, son secrétaire général adjoint chargé de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité professionnelle, Abdelkrim Jrad, qui s’exprimait lors d’une séance organisée par la commission parlementaire de l’organisation de l’administration et des affaires des forces armées.
A cette occasion, Abdelkrim Jrad a estimé nécessaire d’examiner davantage ce texte de loi, étant donné que “l’UGTT n’a reçu ce projet de loi que la veille et ce n’était pas par voie officielle. Le texte a été envoyé par fax”, a-t-il déploré, déclarant que “cela dénote d’une mauvaise conduite à l’égard de l’organisation”.
Dans ses observations, le responsable syndical a souligné que le titre du projet laisse entendre que le départ volontaire suppose que l’employé fixe la date du départ à la retraite alors que le contenu du texte de loi énonce que la présidence du gouvernement peut débouter la demande de l’assuré social.
L’âge de la retraite telle que défini dans l’article 1er du projet de loi reste ambigu, a-t-il encore fait remarquer, ajoutant que les délais attribués à l’employé désireux de bénéficier de la retraite anticipée sont courts (un mois), recommandant de les porter à un an.
Le projet de loi n°46/2017 offre aux agents et travailleurs de la fonction publique qui auront atteint l’âge légal de la retraite durant la période allant du 1er janvier 2018 au 1 janvier 2021 et qui ont travaillé le nombre minimal d’années requises, la possibilité de partir à la retraire anticipée.