Interrogé par nos confrères de l’agence TAP, le dirigeant de Machrou Tounes, Sahbi Ben Frej, a déclaré ce jeudi 29 courant que “l’affaire du président de l’Union patriotique libre, Slim Riahi, est strictement judiciaire et ne concerne pas la coalition politique qui forme le Front du salut et du progrès”.
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Selon l’accord convenu entre ses composantes, le Front ne défend pas les membres impliqués dans un crime, a-t-il précisé. Il a toutefois fait observer que Slim Riahi a le droit de contester la décision de justice rendue la veille (mercredi 28 juin) et consistant en le gel de ses biens et actions.
Sahbi Ben Frej a rappelé la décision du bureau politique de Machrou Tounes
de poser sur la table la question de travailler ou de rompre avec le Front et qui sera bientôt soumise au conseil central du parti. Il n’a pas caché qu’il existe de divisions au sein du mouvement entre ceux qui sont pour la coalition dans le cadre du Front et ceux qui préfèrent que le parti participe à la vie politique, y compris les élections, à titre individuel.
A rappeler que le juge d’instruction près le Pôle judiciaire économique et financier a émis une décision de gel des comptes bancaires, des actions et des biens de l’homme d’affaires Slim Riahi, mercredi 28 juin 2017.
Le porte-parole du Pôle, Sofiène Selliti, a expliqué que cette décision a été prise sur la base d’une affaire portée devant le pôle judiciaire économique et financier contre Slim Riahi pour suspicion de blanchiment d’argent.
En vertu de cette décision, le juge d’instruction a adressé une série de correspondances à l’Instance du marché financier pour geler les actions du suspect, à la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour geler ses comptes bancaires, et à la direction de la propriétaire foncière pour geler ses biens immobiliers.