L’adoption de la loi organique n°60-2016 permet à la Tunisie de figurer à la 19e place du classement des pays ayant promulgué une loi intégrale contre les violences faites aux femmes. C’est ce qu’a déclaré, vendredi 28 juillet, la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Néziha Labidi. “Cela permet, également, à la Tunisie d’être le 1er pays arabe et africain à avoir promulgué une telle loi”, a-t-elle ajouté, se référant aux données fournies par la Commission onusienne de la condition de la femme.
S’exprimant lors d’un point de presse tenu au palais du gouvernement à la Kasbah, Labidi a annoncé l’activation d’un nouveau numéro vert (1899) visant à dénoncer toutes les formes de violence exercées à l’égard de la femme et à prendre en charge les victimes.
“Une campagne sera, également, lancée en collaboration avec la société civile, les partis politiques et les organisations internationales pour sensibiliser les femmes à l’importance des prochaines élections municipales”, a-t-elle encore indiqué.
La ministre a, par ailleurs, saisi cette occasion pour saluer l’adoption de cette loi qui, selon elle, représente “un acquis important” et un “événement sans précédent” dans l’histoire de la Tunisie, rappelant à cet égard, les efforts que son département a déployés pour faire un plaidoyer pour cette loi.
L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avait adopté, mercredi 26 juillet 2017, la loi organique n°60-2016 relative aux violences faites aux femmes à l’unanimité des 146 députés présents.
Comportant 43 articles, cette loi établit les dispositions permettant d’éradiquer toutes les formes de violence basée sur le genre social afin de consacrer l’égalité homme-femme et de préserver la dignité humaine.
Elle adopte également une approche globale qui va de la prévention aux poursuites pénales, sanctions, protection et assistance des victimes.