Selon le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, une petite minorité est concernée par la corruption au sein des établissements relevant de son département.
M. Trabelsi a fait cette déclaration lors d’un point de presse à La Kasbah, le 9 courant, après avoir remis au chef du gouvernement, Youssef Chahed, un rapport sur la réforme des Caisses sociales et sur la guerre menée contre la corruption au sein du ministère des Affaires sociales.
C’est ainsi qu’il a indiqué que le dossier de “la polyclinique El Omrane”, rattachée à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), comporte des soupçons de corruption relative à l’attribution de médicaments sans ordonnance médicale pour une somme totale estimée à 11 millions de dinars, selon le rapport de la Cour des Comptes.
L’enquête est en cours et implique 26 agents de différents grades et fonctions appartenant à cet établissement, a souligné Trabelsi, précisant que la justice a placé quatre suspects en détention provisoire.
Le rapport évoque également l’affaire des stents périmés utilisés dans certaines cliniques privées ainsi que les sanctions prises à l’encontre des médecins impliqués. Il a rappelé que plusieurs cliniques impliquées ont été fermées, ajoutant que le ministère a suspendu ou rompu sa collaboration avec d’autres cliniques concernées par cette affaire. “Suite à cette affaire, une commission technique regroupant des spécialistes a été créée pour prendre les mesures nécessaires au moment de l’achat des équipements médicaux” a-t-il- encore assuré.
S’agissant des soupçons de corruption au sein de la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), le ministre des Affaires sociales a indiqué que 6 agents ont été traduits en justice pour détournement de fonds.
En ce qui concerne la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), le ministre a indiqué que cinq plaintes ont été déposées portant sur des fraudes touchant des factures de consultations médicales, de fausses cartes de remboursement, d’ordonnances fictives, d’usage de fausses vignettes et d’examens médicaux fictifs.
Les parties impliquées sont des assurés sociaux, des fournisseurs d’équipements médicaux, des pharmaciens, des kinésithérapeutes, des médecins et des laboratoires d’analyses ainsi que des agents de la CNAM.
M. Trabelsi a dans ce sens mentionné que 22 dossiers de corruption ont été découverts au sein de la CNSS entre août 2016 et août 2017. Ils portent notamment sur des arnaques à l’encontre d’assurés sociaux, des détournements de fonds, des vols de médicaments, des fausses déclarations de revenus et autres falsifications.
“Le ministère a relevé cinq affaires portant sur la falsification de cartes d’invalidité, le vol d’équipements informatiques, l’octroi de primes sans critères de mérite et l’abus de confiance”, a-t-il ajouté.