La commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF) a annoncé la transmission à la justice d’un nombre de déclarations de soupçons de corruption dans le marché financier, recueillies notamment par des banques et l’exploitation de la bourse pour l’intégration de recettes de corruption qui ont atteint dans certains dossiers une valeur de 300 mille dinars.
Le rapport de la commission intitulé ” évaluation nationale des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme ” a souligné qu’ une réelle menace existe sur l’exploitation de la Bourse de Tunis dans des crimes financiers et ce malgré le faible nombre des déclarations.
Le rapport qui a étudié dans l’une de ses rubriques les risques du rôle du marché financier dans le blanchiment d’argent, a rappelé que 23 sociétés intermédiaires en bourse (2015) opèrent sur le marché financier (2015) dont la capitalisation boursière a atteint 21,1% du PIB.
La CTAF a fait savoir que les intermédiaires en bourse ont seulement déposé 12 déclarations de présomptions de corruption entre 2005 et 2017, soit 0,58% des déclarations reçues par la commission, ajoutant que la majorité de ces déclarations dont le rythme a régressé, au cours des dernières années, concernent des opérations en relation avec l’ancien régime.
Parmi les points faibles de la bourse de Tunis soulevés par le rapport les opérations de contrôle, la faible connaissance des professionnels du secteur des moyens de lutte contre la corruption et l’absence d’un code de bonnes pratiques des intermédiaires en bourse.