“Un gouvernement de guerre”. C’est ce qui semble être la mission du gouvernement d’union nationale Chahed II. “Il continuera de mener le même combat contre le terrorisme, la corruption, le chômage et les disparités régionales. c’est ce que j’ai réaffirmé aux partis et organisations nationales signataires du Document de Carthage”, a déclaré le chef du gouvernement, Youssef Chahed, à l’annonce, mercredi 6 septembre, de la nouvelle équipe gouvernementale.
Dans une déclaration à l’issue de sa rencontre avec le président de la République, Youssef Chahed a indiqué avoir présenté au chef de l’Etat un bilan de l’action gouvernementale un an après son installation. Il lui a fait part de la nécessité d’effectuer un remaniement partiel sur la base du degré de réalisation des objectifs du Document de Carthage, lancée par le président de la République.
Youssef Chahed a, par ailleurs, fait remarquer que les principaux axes du programme économique et social du gouvernement d’union nationale à l’horizon de 2020 ont été fixés lors d’une réunion, mardi, avec les signataires du Document de Carthage. “Ce programme a été élaboré en adoptant une stratégie participative”, a-t-il précisé.
Selon le chef du gouvernement, la décision d’effectuer un remaniement ministériel partiel a été prise en application aux dispositions des articles 89 et 92 de la Constitution et après concertation avec le président de la République.
L’article 92 de la Constitution stipule que le chef du gouvernement est compétent en matière de: création, modification et suppression des ministères et des secrétaires d’Etat, ainsi que la fixation de leurs attributions et prérogatives, après délibération du Conseil des ministres.
Le chef du gouvernement est également compétent en matière de révocation et réception de démission d’un ou de plusieurs membres du gouvernement, après consultation du président de la République dès lors qu’il s’agit du ministre des Affaires étrangères ou du ministre de la Défense.
Selon l’article 89, le gouvernement se compose d’un chef du gouvernement, de ministres et de secrétaires d’Etat choisis par le chef du gouvernement. En ce qui concerne les deux ministères des Affaires étrangères et de la Défense, le choix est fait en concertation avec le président de la République.
Si l’intention est bonne, on émet quelques doutes, compte tenu du nombre élevé des postes ministériels et secrétariats d’Etat.