Le rapport d’activité de la bourse de Tunis pour l’année 2001 met en exergue 3 faits marquants pour cette année où le maître-mot est la baisse. Le premier est une baisse de 12 % de l’indice de référence de la bourse (Tunindex), après deux années de hausse successive. Le second est une baisse de 34 % du volume de transaction et le dernier est l’introduction de 4 nouvelles sociétés (Sotrapil, Electrostar, Siphat et Steq). Des opérations pour lesquels le taux moyen de réponse moyen a été de 653 %.
Le rapport explique ensuite la baisse des indices Tunindex de 1442 à la fin 2000, à 1267 à la fin 2001 et de l’indice BVMT de 30 % pour se situer à 996 contre 1425, par trois raisons:
L’effet 11 septembre -15% du 11 au 24 septembre 2001
La première est une correction, qualifiée de normale, des cours par rapports aux hausses des années 99 et de 2000.
La seconde est l’incidence indirecte des crises d’autres places boursières, comme la Turquie ou l’Argentine. A ce sujet, le rapport de la BVMT explique que ” cela est dû à l’appréciation similaire des investisseurs étrangers de tous les marchés émergents et cela s’est traduit par la persistance de la tendance du dégagement des investisseurs étrangers de la place de Tunis “. Le rapport en veut pour preuve le solde négatif (- 23 MDT) des acquisitions des étrangers sur les titres des sociétés cotées. Satisfaction tous de même, le solde des opérations enregistrées pour compte d’étrangers reste positif (43 MDT) malgré sa décélération (436 MDT au 31.12.2000) et le total des opérations pour compte d’étrangers termine l’année 2001 avec un solde positif de 20 MDT.
La troisième raison qu’invoque la BVMT pour expliquer les performances négatives de 2001 est aussi de nature psychologique, puisqu’elle fait le lien avec les événements du 11 septembre à New York aux USA et certifie que ” Tunindex a viré vers la baisse de 15 % durant la période entre le 11 et le 24 septembre 2001 “. pour l’année 2001, fait ensuite un long laïus de presque deux pages sur la question de la régulation des cours qu’elle compare à l’intervention de la BCT pour contenir le niveau du TMM en fonction des objectifs macro-économiques.
Le rapport accuse l’absence de mécanismes de régulation d’être la principale faiblesse du marché. ” Elle est derrière son étroitesse, son manque de profondeur et retarde ainsi son vrai décollage ” précise le rapport.
Il estime même qu’il serait “risqué, pour la place de Tunis, d’amener de nouveaux actionnaires, notamment de type caisse de sécurité, si ces mécanismes ne fonctionnent pas”.
Khaled Boumiza
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