La cause de
cette baisse est à rechercher dans la nature spéculative de l’être
humain en général et du boursicoteur tunisien en particulier.
Tout le monde sait qu’une bourse qui fonctionne à 10 % par les
particuliers et à 90 % par les institutionnels, ne peut pas refléter
la réalité. Je ne suis pas contre les spéculateurs et je dirais
même qu’il en faut sur toutes les places boursières. Il faut par
contre essayer de ramener des institutionnels qui consomment
et utilisent l’information et ne paniquent pas au moindre petit
mouvement. Il faut pour cela que des entreprises comme la
CNSS ou les assurances arrêtent d’investir dans l’immobilier et
investissent dans le placement liquide et rentable et donc sur
la bourse. L’absence d’institutionnels n’encourage pas non plus
les entreprises à ouvrir leur capital et à s’introduire en bourse
et cela repose un autre problème de la bourse de Tunis qui est
le manque de profondeur, malgré les 45 entreprises qui y sont
cotées.
Des
fonds Communs de placements
Les
intermédiaires, de leur côté doivent maintenant essayer de développer
leur métier et créer de nouveau produits comme les fonds
communs de placement que la loi permet désormais et qui sont d’excellent
produits où l’on peut mettre plusieurs choses comme les crédits
sur titres, c’est-à-dire de la liquidité sans que le client soit
obligé de vendre ses parts, produits d’assurance, des fonds garantis
comme celui que vient dernièrement de lancer Merry Lynch pour un
montant de 2000 millions USD. Ils doivent aussi re-dynamiser
les Sicav mixtes qui sont devenues un placement monétaire à
court terme et non plus un portefeuille d’actions pour un placement
à moyen terme et au-delà d’une année et étudier donc réglementer
ce genre de placement comme par l’institution d’un droit de sortie.
Il
n’en demeure pas moins qu’on a en Tunisie une bourse qui est attirante
malgré qu’elle soit à la baisse. Le rendement de dividende est supérieur
ce qui la rend sans risque, puisqu’on y trouve en effet des sociétés qui
distribuent un dividende supérieur à 7 et à 8 % et des sociétés
parmi les meilleurs de la place et donc loin de tout risque de faillite.
Côté liquidité aussi le marché est bon, puisque rien que pour les Sicav
obligataires qui sont des sociétés cotées, transparentes et d’un excellent
rendement, on a sur la place 1500 MDT. Pourquoi ne pas venir alors sur
la bourse et saisir cette occasion !