Il
est indéniable qu’il s’agit d’une fraude comptable d’une grande ampleur.
Ni la mécanique bien huilée des principes comptables et d’audit en vigueur
aux états unis, ni la panoplie de règles et de mécanismes Ô combien rigoureux
de corporate governance n’ont pu empêcher ce drame de se produire.
Pourquoi
?
La
réponse est simple : C’est la folie humaine ! Car quoi que vous fassiez
pour établir les règles les plus rigoureuses en matière de comportement
et de conduite, leur respect et leur stricte application dépendront toujours
de la discipline de celui qui est censé s’y conformer et de celui qui
est en charge de les faire respecter.
Et
en matière de reporting financier, les US GAAP (Generally accepted accounting
principles ) ont été mal utilisés par les dirigeants d’Enron et les US
GAAS ( Generally accepted auditing standards ) ont été mal utilisés par
le groupe de personnes en charge de l’audit de cette société.
Mais où sont donc passés les autres acteurs : les canaux de diffusion
de l’information financière, les analystes financiers, les investisseurs
et les autres parties prenantes ?
Il
paraît qu’il y a eu une chaîne de complicité qui s’est constituée autour
du jeu d’Enron, que cela plaisait à tout le monde qui trouvait son compte
dans cette ascension fulgurante de la valeur Enron.
C’est ce qui a grippé la mécanique.
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