La reprise se confirme, malgré la révision du taux de croissance

Par : Autres

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Le
conseil d’administration de la BCT juge la situation économique

 

La
reprise se confirme, malgré la révision du taux de croissance

 


Accroissement de l’indice de la production industrielle, baisse
du déficit courant et un repli contrôlé des recettes touristiques.

Amélioration de 14 jours en importation des avoirs nets en
devises qui atteignent 2.963 MDT ou 81 jours d’importation contre
2.483 MDT ou 67 jours une année auparavant.

 

Réuni le 29 octobre 2002,
le Conseil d’Administration jugeait bonne la situation économique de la
Tunisie et préjuge de la continuation de la reprise économique qui se
dessinait déjà en Tunisie depuis le mois de juillet. Le taux de croissance
pour cette année 2002 a certes été revu à la baisse et ramené à 1,9 %
à prix constants, contre un taux réalisé de 4,9 % en 2001 et 4,7 % en
2000. Le taux de 1,9 % est pourtant considéré comme très positif pour
ne pas dire “miraculeux”, au vu de la conjoncture nationale
et internationale, connue par tous.

 

Le
communiqué de presse publié à la suite de cette réunion précise en effet
qu’ “en dépit d’un environnement international peu propice et
marqué par la montée des incertitudes, la reprise de l’activité économique
nationale, amorcée à partir du mois de juillet, s’est poursuivie en septembre,
en particulier au niveau du secteur industriel et des échanges extérieurs
de biens et services
“. L’indice de la production industrielle
s’est ainsi accru, selon la BCT, de 3,4% en août contre 3% en juillet.
Ce regain d’activité a été particulièrement observé au niveau des industries
mécaniques et électriques (+9,5%), des industries agro-alimentaires (
+7,8 %) et de l’énergie ( +7,6 %). Au terme des huit premiers mois, l’indice
de la production industrielle a pu renouer avec une croissance positive
de 0,4 % contre – 0,5 % au cours du premier semestre.

 

Le
communiqué de presse de la BCT fait aussi état de l’amélioration des paramètres
du secteur extérieur, ramenant le déficit courant à 2,3 % du P.I.B au
terme des neuf premiers mois 2002 contre 3,1% pour la même période de
l’année précédente.

 

La
BCT estime que “le déficit se situerait, au terme de l’année 2002,
à un niveau nettement inférieur à celui de 4,3% enregistré en 2001
“.
Cette estimation est basée sur un certain nombre de paramètres. Les échanges
commerciaux ont en effet continué à afficher des signes de reprise quoique
à un rythme moins rapide.

 

Au
cours du mois de septembre, les exportations et les importations se sont
respectivement accrues de 0,2% et 2,4%. Au terme des neuf premiers mois
2002, la baisse des exportations et des importations s’est limitée à 1,5%
et 4,7% respectivement et malgré une nette amélioration de 3,3 % du taux
de couverture.

 

Autre
indice de cette reprise qui se confirmerait selon les membres du Conseil
d’Administration de la Banque Centrale, les chiffres du secteur des services.
Les recettes en devises y afférentes ont certes enregistré une baisse,
d’une année à l’autre, de 5,4% en septembre 2002 contre -14% en août.
Pour l’ensemble des neuf premiers mois, le repli des recettes touristiques
s’est pourtant limité à 15,3%.

 

A
cela il faut ajouter le fait que les rapatriements des économies sur salaires
ont augmenté de 8,2% au cours des neuf premiers mois de 2002. Résultat
: à la fin du mois de septembre, les avoirs nets en devises ont atteint
2.963 MDT ou 81 jours d’importation contre 2.483 MDT ou 67 jours une année
auparavant. Au 23 octobre 2002, ils se sont même inscrits à la hausse,
arrivant à 2.964 MDT.
 

Les
membres du Conseil d’Administration de l’institut d’émission se sont intéressés
aussi à la situation du secteur bancaire et plus exactement à la situation
monétaire. Le communiqué de la BCT a ainsi souligner “l’amélioration
de la liquidité du secteur bancaire sous l’effet, notamment, de l’accroissement
des avoirs nets en devises et de la contraction du compte courant du Trésor
“.

 

Le
refinancement auprès de la Banque Centrale n’a ainsi porté que sur une
enveloppe moyenne de 373 MDT en septembre contre 670 MDT en août. Conséquence
logique, le taux moyen du marché monétaire s’est inscrit en baisse de
1/16 point de pourcentage revenant de 5,96875% à 5,90625%. Quant aux concours
à l’économie, ils ont augmenté de 0,1% en septembre contre 0,4% en août,
portant leur accroissement à 5,6% au terme des neuf premiers mois de l’année,
soit un rythme compatible avec l’objectif retenu.

 

Au
niveau de l’inflation, l’indice général des prix à la consommation s’est
accru de 0,6% en septembre contre 0,3 % pour le même mois de 2001, portant
le taux d’inflation à 2,9% au terme des neuf premiers mois de cette année
contre 1,7 % pour la même période de l’année dernière.

Le
communiqué de la BCT estime cependant ce niveau de l’inflation “conforme
à l’objectif retenu pour l’année
“. Au cours du mois de septembre
2002, le dinar a enregistré une baisse vis-à-vis de l’euro et du dollar
américain de 0,5% et 0,3% respectivement, sous l’effet du différentiel
d’inflation avec les principaux pays partenaires. Depuis le début de l’année,
il s’est apprécié de 5,1% contre le dollar américain et s’est déprécié
de 4,6% vis-à-vis de l’euro, reflétant la hausse de la monnaie unique
par rapport au dollar de plus de 9%.

04-11-2002

Khaled
BOUMIZA