Situation économique de la Tunisie : Poursuite de la reprise

Par : Autres

Situation économique de la
Tunisie : Poursuite de la reprise

 

Management &
Nouvelles Technologies – Magazine
On-Line : 23-12-2002 à
14:00

 


bctimage120.gif

 

• Des
réserves en devise pour 82 jours d’importation
• Repli à 2,8 % du déficit courant et légère hausse de l’indice de
production industrielle
• Les banques recourent moins à la BCT et concourent plus au financement de
l’économie

  

Réuni le 26
novembre dernier, et continuant cette bonne habitude de
communiquer, le Conseil d’Administration de la BCT met en
exergue la poursuite de l’activité de l’économie nationale en
octobre, en particulier au niveau du secteur extérieur, du
transport aérien et de l’activité touristique. L’explication
se trouve dans la confirmation, au cours du mois d’octobre, de
la bonne tenue du commerce extérieur où les exportations et
les importations de biens ont respectivement augmenté de 5,4%
et 11,1% contre 0,2 et 2,4% en septembre. Ainsi, et au terme
des dix premiers mois, la baisse des échanges extérieurs est
revenue à 0,8% pour les exportations et à 3% pour les
importations.
 

Du côté des
services, la reprise de l’activité s’est également affermie
comme le confirme la contraction tendancielle de la baisse des
recettes touristiques qui a été limitée à 3,8% en octobre
contre 5,4% en septembre. De même, le transport aérien de
passagers a progressé, au cours du mois d’octobre, de 4,2%
contre une baisse de 11,7% le mois précédent. Pour l’ensemble
des dix premiers mois de l’année, le repli des recettes en
devises du secteur est revenu à 13,9%. Autre paramètre à
relier aux réserves en devises, les économies sur salaires
rapatriées par les tunisiens résidents à l’étranger, ont
continué à s’améliorer augmentant de 8,5% sur la période
considérée. Globalement et au 22 novembre 2002, les avoirs
nets en devises ont atteint 3.030 MDT ou 82 jours
d’importation contre 2.383 MDT ou 63 jours une année
auparavant. Et le communiqué de préciser encore que “consécutivement
à l’amélioration des paramètres des paiements extérieurs, le
déficit courant s’est replié à 2,8% du P.I.B au terme des dix
premiers mois de 2002 contre 3,4% une année auparavant
“.
La situation économique générale et tout ce qui s’en suite en
commerce extérieur et réserves, mais aussi la stabilité
sociale, passe obligatoirement par l’activité industrielle qui
semble aussi prendre le chemin de la reprise. L’indice de la
production industrielle a enregistré, au cours des dix mois de
l’année 2002, une légère augmentation de 0,1% contre une
régression de 0,5 % au cours de la première moitié de l’année
2002.
 

Traçant une photo
instantanée, pour le mois d’octobre, de la situation monétaire
dans le pays, la Banque Centrale met en avant la poursuite de
l’amélioration de la liquidité du secteur bancaire “quoique
à un rythme moins soutenu, sous l’effet principalement, de la
baisse de la monnaie fiduciaire
” selon les précision
du communiqué de presse du Conseil d’Administration.
 

Dans ce contexte,
le refinancement des banques auprès de la Banque Centrale a
porté sur une enveloppe moyenne de 337 MDT en octobre contre
373 MDT en septembre, en baisse de 36 MDT, une baisse qui
s’explique certainement par l’amélioration de la trésorerie
des banques et certainement aussi par l’effort de recouvrement
de leurs dettes. Ceci, surtout que le concours de ces mêmes
banques à l’économie, a augmenté de 0,3% en octobre contre
0,1% en septembre portant leur accroissement à 6% au terme des
dix premiers mois de l’année pour un objectif annuel de 6,2%.
 

Côté inflation, le
communiqué indique que l’indice général des prix à la
consommation s’est accru de 0,5% en octobre contre 0,3 % pour
le même mois de 2001, portant le taux d’inflation, au terme
des dix premiers mois de l’année, à 2,9% et ce pour le
troisième mois consécutif. Il précise aussi qu’au cours du
mois d’octobre 2002, le dinar a enregistré une baisse
vis-à-vis de l’euro et du dollar américain de 0,3% et 0,4%
respectivement, sous l’effet du différentiel d’inflation avec
les principaux pays partenaires. A noter que depuis le début
de l’année, le dinar s’était, au contraire, apprécié de 5%
contre dollar américain et déprécié de 5,1% vis-à-vis de
l’euro, reflétant la hausse de la monnaie unique par rapport
au dollar.
 

 

18-12-2002



Khaled BOUMIZA