Le conseil des
ministres du 13 novembre 2002 a examiné le projet de loi de
finances pour l’exercice 2003. L’un des principaux axes de ce
projet de loi sera le renforcement de l’investissement privé
et de l’emploi par l’octroi d’incitations financières et
fiscales pour la création de petites entreprises,
l’institution de comptes épargne investissement et
l’instauration d’un système de garantie des financements
accordés aux moyennes entreprises.
Cette priorité, celle de la création d’entreprises, a déjà été
mise en lumière par le nouveau ministre du développement et
des relations internationales, quelques temps après la prise
de ses fonctions, dans l’interview accordée à notre confrère
“L’Economiste Maghrébin”.
Cette priorité a une double explication ou une double
motivation, à la fois économique et sociale, le développement
et l’emploi. “L’emploi est avant tout une variable
économique” explique Mr Nouri Jouini qui ajoute ensuite
qu’ “on ne peut pas traiter le
chômage en l’absence de création de richesse. L’approche
sociale n’est qu’une mesure d’accompagnement, mais ce n’est
pas l’essentiel, d’où l’importance de la création
d’entreprises. La croissance ne peut en aucun cas être l’œuvre
des seules entreprises préexistantes“.
Le ministre du développement trouve cependant que “le
rythme de création d’entreprises est insuffisant, avec 400
nouvelles entreprises par an, tous secteurs compris” et
explique que “l’économie ne peut
vraiment se développer et émerger sans un rythme soutenu de
naissance d’entreprises et pour une économie émergente au vrai
sens du terme, ce rythme est inacceptable“.
Le ministre Mr Nouri Jouini estime que les promoteurs qui ont
envie de prendre l’initiative et qui ont des idées
intéressantes, ne peuvent pas les concrétiser soit faute de
moyens, soit faute de capacité de gestion. La solution semble
cependant être trouvée. “L’orientation choisie par le
président de la République et qui sera certainement consacrée
par le conseil supérieur de création d’entreprises, après la
mise en place des structures régionales, sera axée sur trois
aspects” annonce le ministre. Il a dévoilé par la suite
que ces trois axes seront une approche de proximité en étant à
l’écoute sur le terrain, une décentralisation de la réflexion
et de l’analyse et enfin le feedback qui devrait permettre
d’identifier les besoins de chaque région.
“Le concept explique l’articulation qui devra exister entre
le conseil supérieur de création d’entreprises et les
structures régionales impliquées dans cette démarche. Ces
dernières devront se référer trimestriellement au conseil
supérieur, via un rapport devant identifier les problèmes et
les besoins de chaque région” termine le ministre du
développement.