• Progression des exportations de 1,5 %, limitation de la baisse des entrées
touristiques à 6 %, amélioration de plus de 200 MDT des réserves en devises
et amélioration de un demi point du déficit courant.
• L’agence internationale de notation maintien la note de risque souverain à
BBB et A.
Réuni
le 28 Janvier 2003, le Conseil d’Administration de la Banque Centrale (BCT)
a passé en revue les indicateurs des principaux secteurs économique de la
Tunisie et confirme son “éco-optimisme”. Il indique à ce propos que l’indice
général de la production industrielle s’est accru, au terme du mois de
novembre 2002, au même taux que celui enregistré à fin octobre, soit 0,2%.
Les exportations de biens ont progressé, en décembre 2002, de 6,3% contre
2,6% une année auparavant, alors que les importations se sont accrues de 11%
contre 14%.
Au terme de l’année 2002, ces échanges se sont même soldés par un
accroissement de 1,5% à l’exportation et une baisse de 1,4% à l’importation,
entraînant une amélioration sensible du taux de couverture qui est passé de
69,4% à 71,4% d’une année à l’autre et ce malgré la conjoncture
internationale et nationale difficile.
Avec l’exportation, le tourisme est le second pourvoyeur de devises pour le
pays. Le communiqué qui a sanctionné les travaux de cette réunion mensuelle
des administrateurs de la BCT, fait état d’une progression des entrées des
touristes de 46,4% en décembre après 5% en novembre, “limitant la baisse
de ces entrées, qui se sont élevées à 5,1 millions de touristes, à seulement
6% pour toute l’année 2002”. Toujours dans la même lignée, les nuitées
globales et les recettes en devises de ce secteur des services se sont
accrues, respectivement de 14,9% et 4% au mois de décembre 2002. Leur baisse
s’est, ainsi, limitée pour toute l’année à 17,4% et 13,5% respectivement.
L’année touristique 2002 semble ainsi s’être bien comportée malgré la
conjoncture internationale et tous les incidents qui ont émaillé la fin 2001
et le début 2002. On est aussi loin des prévisions des moins 15 et 20 % par
rapport à l’année 2001.
Corollaire de ces développements et au terme de l’année 2002, les avoirs
nets en devises ont atteint 3.011 MDT, soit l’équivalent de 80 jours
d’importation contre 2.810 MDT ou 74 jours une année auparavant,
s’améliorant ainsi de plus de 200 MDT. Quant aux transferts en espèces des
Tunisiens résidents à l’étranger, ils ont progressé de 8,4% au terme de
l’année écoulée.
Le déficit courant se réduit de 0,5 point
Les paramètres des paiements extérieurs a aussi enregistré une nette
amélioration et ont permis de ramener le déficit courant à 3,8% du PIB en
2002 contre 4,3% l’année précédente. Cela en dépit d’un environnement
extérieur plus difficile qu’en 2001 et d’une sécheresse qui a compromis de
nouveau le secteur agricole.
Sur le plan monétaire national, les agrégats ont évolué “en conformité
avec les objectifs prévus et la croissance économique attendue” estime
le conseil d’administration de la BCT. Toujours selon son communiqué, les
concours à l’économie ont continué à progresser en décembre, portant à 5,9%
l’accroissement pour toute l’année 2002. Dans ce contexte, la Banque
Centrale est intervenue sur le marché monétaire pour injecter une enveloppe
moyenne supplémentaire de 130 MDT en décembre 2002. En termes de moyenne
annuelle, cette intervention s’est élevée à 779 MDT contre 800 MDT en 2001.
L’intervention de la BCT dans le concours à l’économie du secteur bancaire a
ainsi diminué.
L’indice général des prix à la consommation s’est accru de 0,1%, en
décembre, contenant le taux d’inflation à 2,8% pour l’exercice 2002, taux en
deçà de l’objectif annuel de 2,9%. De son côté, le dinar a enregistré une
baisse de 7,5 % vis-à-vis de l’euro et une hausse de 8,5 % par rapport au
dollar américain, reflétant essentiellement les effets de l’appréciation de
la devise européenne sur les marchés des changes internationaux et avec les
effets contrastés sur l’économie tunisienne où ses deux principales monnaies
étrangères ont leurs poids.
Une notation BBB et A avec perspective stable
Les performances (le mot prend tout son sens au vue de la conjoncture qu’a
traversé le pays en 2001) économiques enregistrées par la Tunisie, malgré le
contexte international relativement hostile, ont permis à l’agence de
notation Standard & Poor’s, lors de sa dernière révision annuelle de la
notation souveraine, de conclure au maintien de la notation du risque
souverain tunisien pour ses engagements extérieurs et intérieurs à long
terme, soit respectivement ” BBB ” et ” A ” avec ” perspective stable “.
Elle a signalé au passage que ces résultats sont également la conséquence
d’une politique monétaire prudente et d’une politique de change de plus en
plus flexible, qui a permis de renforcer davantage la compétitivité du
produit tunisien.
“Pour l’année 2003, la Banque Centrale de Tunisie poursuivra sa politique
monétaire visant à maîtriser l’inflation et à assurer le financement adéquat
de l’activité économique dont le taux de croissance nominal est prévu à
8,6%. Pour ce faire, et compte tenu d’un niveau d’inflation projeté à 3%,
les objectifs de progression de la masse monétaire M2 et des concours à
l’économie ont été arrêtés à 8% et 7,5% respectivement” conclut le
communiqué de la BCT.