• Plus de 150 agents dans un siège face à
l’hôtel Abou Nawas, où loge déjà le département du secteur privé de la BAD.
Le
jeudi 6 février de cette année, les Nations Unies ont décidé, dans leur
évaluation du risque pays, de passer en phase 4, en Côte d’Ivoire.
L’information est donnée par l’agence d’information France Presse (AFP) qui
se rapporte à une source diplomatique à Abidjan la capitale. L’agence
d’information ajoute que ceci implique le départ des personnels non
essentiels. L’évaluation du risque dans un pays donné est calculée sur une
échelle de 0 à 5, le dernier qui équivaut à un ordre d’évacuation total,
étant très rarement décidé par le secrétariat général de l’ONU.
La mesure, décidée au niveau du
secrétariat général de l’organisation à New York, a pris effet le 5 février
et devrait se traduire dans un premier temps par le départ de plusieurs
dizaines d’agents des agences onusiennes opérant en Côte d’Ivoire,
actuellement secouée par une grave crise politico-militaire depuis près de 5
mois. Sur 110 agents internationaux, une trentaine devait quitter rapidement
le pays.
La Banque africaine de
développement (BAD), dont le siège est à Abidjan, devrait-elle aussi passer
automatiquement en “phase 4”, a indiqué un responsable de la BAD sous
couvert d’anonymat : “c’est automatique, c’est dans nos statuts”.
Quelques jours plus tard, la
Banque africaine de développement annonce dans un communiqué de presse les
premières évacuations de personnel en Côte d’Ivoire., sans préciser combien
des 1.000 employés.
L’information nous est d’abord
confirmée par le service de presse de la banque qui nous indique dans un
mail que “La BAD a déclenché son plan d’urgence suite à la
décision de l’ONU de passer en phase 4. Ce plan consiste à transférer une
bonne partie du personnel en dehors d’Abidjan; c’est ce qui est en train de
se faire sur Tunis et sur Paris. La délocalisation dépend d’une autre
décision qui n’est pas encore prise”.
L’information de l’arrivée de
plus de 150 agents de la banque africaine nous à été ensuite confirmée lundi
17 février par le personnel de la BAD qui parrainait ce jour, avec la
délégation commerciale d’Italie, des journées de formation du secteur
bancaire. Luciano Borin, directeur du département du secteur privé à la BAD,
nous indique qu’à la fin mars 400 employés et cadres de la banque africaine de
développement, seront à Tunis, en précisant que
la décision d’un probable transfert effectif et final de la banque dans son
siège à Tunis, tout en vert en face de l’hôtel Abou Nawas, fera
l’objet d’une réunion du board de la banque.
En mai dernier, les Assemblées
annuelles de la Banque Africaine de Développement, réunies à Addis-Abeba en
Ethiopie, avaient entériné la décision du Conseil d’Administration de la BAD
d’établir à Tunis, un site secours qui servirait ainsi de siège alternatif.
La BAD, dont le siège est à
Abidjan depuis sa création en 1963, s’est dotée en avril 2001 d’un siège de
substitution à Tunis, pour éviter à la banque de connaître “des situations
de blocage” comparables à celles connues lors du coup d’Etat de décembre
1999 en Côte d’Ivoire, selon l’AFP.
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L’information de l’arrivée de
