Le
Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé une réunion extraordinaire du
Conseil des ministres qui a été consacrée à l’examen de la conjoncture
économique, à la lumière des développements de la situation internationale
et des incidences de la guerre en Irak sur l’économie nationale.
Le conseil a entendu un exposé comportant une évaluation de ces incidences
se référant au schéma de développement de l’année 2003 prévu par le budget
économique et prenant en considération les premiers résultats de l’année
2002, année qui a été caractérisée par la persistance des retombées des
événements du 11 septembre 2001.
Le bilan a été globalement acceptable : une croissance positive a été
enregistrée parallèlement à la préservation des équilibres financiers
intérieurs et extérieurs et à la maîtrise de l’évolution des prix.
L’année 2002 a connu une stabilité au niveau de l’investissement global. A
l’accroissement enregistré dans les services on a enregistrée une diminution
de l’investissement dans certains secteurs notamment ceux des industries
manufacturières et de l’énergie.
L’exposé a, également, passé en revue le secteur de l’emploi. Le Président
Ben Ali a, notamment, recommandé d’assurer le suivi des programmes de
l’emploi et de veiller à la réalisation des objectifs dans ce secteur,
objectifs visant à assurer l’accueil des nouveaux arrivants à la vie active,
en axant les efforts sur les domaines d’emploi innovants en toutes
circonstances.
Il s’agit également d’oeuvrer à intensifier les interventions des mécanismes
de soutien à la création des petits projets et des entreprises
individuelles, de manière à contribuer à limiter les effets de la
conjoncture actuelle sur ce secteur qui bénéficie de la priorité absolue
dans les préoccupations nationales.
Pour ce qui est des horizons de l’année 2003 et des incidences de la
conjoncture mondiale fluctuante, l’exposé a indiqué que des scénarios tenant
compte des différents développements éventuels ont été adoptés.
Sur cette base, un certain nombre de mesures ont été proposées pour cerner
les effets résultant de cette conjoncture. Il s’agit de mesures permettant
de limiter les retombées sur l’activité économique à court terme et de
confirmer les objectifs retenus pour l’année 2003.
Afin de garantir davantage la réalisation de ces objectifs, les mesures
suivantes ont été adoptées :
Premièrement : Assurer le suivi de la situation dans les secteurs les
plus exposés aux effets de l’environnement extérieur et prendre les
dispositions nécessaires pour réduire ces effets et soutenir les entreprises
opérant dans ces secteurs.
Deuxièmement : Soutenir l’effort en matière d’investissement et
d’emploi et veiller à conférer aux mécanismes existant dans ces deux
domaines l’efficience requise.
Troisièmement : Assurer l’approvisionnement du marché en denrées
nécessaires et veiller à une plus grande maîtrise de la consommation de
l’énergie.
Quatrièmement : Intensifier l’effort visant à mobiliser les
ressources financières extérieures et accorder l’attention nécessaire à
l’investissement étranger, de manière à préserver les équilibres économiques
et financiers intérieurs et extérieurs.
Le Chef de l’Etat a donné ses instructions en vue d’assurer le suivi de
l’exécution des mesures arrêtées pour conforter la dynamique économique au
cours de la période à venir. Ces mesures englobent l’intérêt accordé à
l’investissement privé et au soutien des promoteurs ainsi que la poursuite
des réformes structurelles, notamment en ce qui concerne l’amélioration de
l’environnement économique et le renforcement de sa compétitivité.
Le Président Ben Ali a mis l’accent sur la responsabilité de toutes les
parties dans la préservation du processus de développement, soulignant la
nécessité d’assurer un suivi minutieux des développements survenant sur la
scène internationale et de veiller à l’actualisation continue des données
relatives aux différents indicateurs économiques, de manière à faire face
rapidement aux effets de la conjoncture actuelle et à permettre la
réalisation d’une plate-forme favorable au développement de la dynamique
économique dans les conditions normales.
Le
