Exclusif – Assurance : La BIAT quitte le GAT

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Assurance : La BIAT quitte
le GAT

 

Management &
Nouvelles Technologies – Magazine
On-Line : 28-03-2003 à
10:00

biatlogo.jpg• La BIAT rachète 51 % de l’ATIG, augmente son capital à 10 MDT, la renomme
en “Assurances BIAT ” et se lance dans l’assurance-vie en partenariat avec
le français “Assurances Banque Populaire”.
• Le groupe d’actionnaires “BIAT”  en négociation avec le groupe Skandrani pour lui vendre
leurs participations au capital du GAT, soit un total de 46%.

Le divorce est finalement consommé. Membre fondateur depuis 1975 du GAT, par
le biais de Mr Mansour Moalla qui dirigeait alors les deux entreprises, la
Banque Internationale Arabe de Tunisie (Biat) a décidé de quitter le Groupe
des Assurances de Tunisie (Gat), nous confirme une source officielle de la
première banque privée tunisienne, une entreprise parmi les premières du
secteur des assurances.


La Biat ne sera pas la seule à quitter le bateau. Deux autres actionnaires
et par ailleurs administrateurs à la même banque (Mr Chékib Nouira et Mr
Mohsen Hachicha), suivi par la Banque du Sud vendront, également, leurs
parts.


Nous sommes en discussion avec le groupe Skandrani, pour lui céder notre
participation. La cession se fera, soit directement à la famille Skandrani
soit à une autre société du groupe Skandrani et ne se fera en aucune manière
à un autre actionnaire étranger
” nous précise Mr Mohamed Lahiani,
contrôleur général de la Biat.


Cette décision fait suite à une période de plus d’une année de complète
mésentente entre ces deux groupes, par ailleurs en participations croisées (Gat
est actionnaire de la Biat à hauteur de 0,60%) et d’une tentative avortée de
prise de contrôle du groupe des assurances par la banque.


Les divergences avec l’actuelle direction du GAT, présidée par Mr Noureddine
Skandrani, porteraient sur la manière de gérer l’entreprise et sur sa
stratégie de développement. La Biat plaçait cet intérêt dans le cadre d’un besoin urgent
de restructuration de ses participations. L’intérêt de la Biat pour le GAT
s’inscrirait aussi, selon des sources officielles au sein de la première
banque privée, dans le cadre de la recherche d’une meilleure synergie entre
banque et assurance.


Actionnaire à hauteur de 30 % au capital du GAT, en plus des participations
personnelles de Mr Chékib Nouira, actuel président du directoire de la Biat
(5 %) et de celle de Mr Mohsen Hachicha (5 %) administrateur à la même
banque et soutenue par la Banque du Sud qui détient 6 % de la compagnie
d’assurance; la BIAT aurait proposé de doter le GAT, à l’image du reste du
secteur financier, d’une nouvelle structure de direction
composé d’un directoire et d’un conseil de surveillance. Mr Noureddine
Skandrani, ne voyait pas de son côté cette proposition d’un bon œil. Tout
ce dossier de la relation GAT/BIAT aurait été présentée, dès le mois de mars
de l’année dernière au PDG de la société d’assurance. La banque comptait
alors réussir sa pression, grâce à la conjugaison de ses moyens avec ceux de
la Banque du Sud actionnaire à hauteur de 6 % au capital du GAT.


Mr Skandrani aurait rejeté  ces propositions, soutenu par Groupama,
dont une équipe de collaborateurs avait visité la Tunisie, au cours de la
semaine du 23 au 29 septembre 2002 et aurait rencontré des responsables du
ministère des finances.

 

Sans confirmer, ni infirmer les
informations relatives aux différents entre les partenaires du GAT, le
groupe français, par le biais de Mme  Frédérique GRANADO directrice des
relations extérieures et des relations presse du groupe, s’était caché
derrière un “NO COMMENT” diplomatique. elle nous a, simplement répété que 
“ce qui l’intéresse c’est le développement du GAT, sa performance et qu’elle
rapporte”.


Le groupe Skandrani a depuis, racheté les parts de Groupama dans le Gat,
soit 20 % du capital, par le biais d’une société d’investissement créée à
cet effet.


Entre temps et depuis le mois de mai 2001, la Biat a racheté  51 % de l’ATIG (Arab
Tunisian Insurance Group), une compagnie d’Assurance bahreïni au capital de
trois millions de DT. Ce rachat s’inscrit certes, selon une source sûre,
dans le cadre du développement du créneau “Bancassurance”;  C’est finalement
cette entreprise qui deviendra la banche assurance de la Biat.


Nous comptons renommer l’ATIG en “Assurances BIAT” et avons déjà augmenté
son capital, de 3 à 10 MDT
” nous annonce M. Lahiani. Et de préciser
ensuite que “les Assurance Banque Populaire, filiale de la société
française Natexis-Banque Populaire (déjà actionnaire de 3,5 % au capital de
la Biat) et actionnaire de l’ATIG, le sera à hauteur de 34 % dans Assurances Biat qui va désormais pouvoir attaquer cette activité qui recèle d’énormes
potentialités en proposant nos propres produits d’assurance-vie
“.


Il faut rappeler ici que la première intention de la banque privée de la
place, en cas d’entente avec le GAT c’était de faire de l’ATIG une grande
compagnie d’assurance mono-branche. Le “divorce” l’aura finalement poussée
à en faire une assurance multi-branches, spécialisée au départ dans
l’assurance-vie, mais qui finira par investir le reste des domaines
d’activités de l’assurance.


La nouvelle compagnie d’assurance, l’assurance BIAT (Ex ATIG), héritera d’un
revenu estimé à 20-25 % du chiffre d’affaires du GAT.

 

21-03-2003


Khaled
BOUMIZA

 

 

 

Texte du
communiqué de la BIAT publié dans la presse écrite le 8 avril 2003 :

 

La
Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) porte à la connaissance de ses
actionnaires qu’elle a vendu en date du 4 avril 2003 la totalité
de sa participation directe et indirecte au capital du GAT
(Groupe des
Assurances de Tunisie).

 

A la
faveur de cette opération, et consciente de l’importance de l’activité
Bancassurances dans la promotion future de l’épargne et de l’assurance en
Tunisie, la BIAT va pouvoir désormais concentrer ses efforts sur le
développement de sa nouvelle compagnie dénommée “Assurances BIAT” qu’elle a
créée en association avec ses partenaires dont notamment “Assurances Banque
Populaire” et “Arab Insurance Group”.