– la poursuite des politiques
budgétaires et monétaires prudentes, ainsi que la flexibilité dans la
gestion du taux de change, devraient se traduire par une réduction du
déficit courant et un excédent de la balance des paiements.
– La Tunisie dans une position vigoureuse pour bénéficier de la reprise
anticipée de l’économie mondiale.
Une mission du FMI a séjourné à Tunis depuis le 6 mai dernier et conduit les
discussions annuelles au titre de l’Article IV des statuts du FMI qui
spécifie que tous les pays membres du FMI doivent faire l’objet d’une revue
annuelle de leurs politiques macroéconomiques.
Cette revue est concrétisée par un rapport qui est discuté et approuvé par
le Conseil d’Administration du FMI dont les discussions sur la Tunisie se
tiendront fin juillet.
Les discussions en Tunisie ont porté, comme à l’accoutumée, sur une revue
des développements économiques récents et des politiques macroéconomiques et
structurelles en cours, ainsi que sur les perspectives économiques à court
et moyen termes.
La mission a noté
que la résistance de l’économie tunisienne face à une conjoncture
internationale défavorable, une chute des flux touristiques, et une
agriculture sévèrement touchée par la sécheresse, témoigne du succès des
réformes économiques entreprises depuis une décennie, d’une maturité
affirmée dans la gestion macroéconomique, ainsi que d’une nette amélioration
de la confiance dans les perspectives de l’économie Tunisienne.
La mission a noté avec satisfaction des signes encourageants de reprise des
exportations durant les quatre premiers mois de l’année, qui accompagnées
par des conditions climatiques favorables, laissent entrevoir la possibilité
d’une accélération de la croissance jusqu’à 5.5% en 2003. Elle a aussi noté
que l’inflation demeure maîtrisée.
Au niveau du secteur extérieur, la poursuite des politiques budgétaire et
monétaire prudentes, ainsi que la flexibilité dans la gestion du taux de
change, devraient aussi se traduire par une réduction du déficit courant et
un excédent de la balance des paiements, de façon à préserver un niveau de
réserves internationales équivalent à 3 mois d’importations.
Ces résultats sont remarquables et placent la Tunisie dans une position
vigoureuse pour bénéficier de la reprise anticipée de l’économie mondiale.
Toutefois, la Tunisie devrait relever les défis posés par une plus grande
ouverture sur l’extérieur, dans le but de rapprocher son économie avec celle
de ses partenaires européens.
La politique économique est dès lors confrontée à des enjeux importants : il
faudrait assurer une croissance élevée et créer des emplois durables dans le
but de poursuivre l’amélioration du niveau de vie de la famille tunisienne.
Pour faire face à ces défis, une double action serait essentielle :
• Accélérer le processus de réformes structurelles afin d’améliorer la
productivité, dynamiser d’avantage l’activité du secteur privé, et créer un
environnement plus attrayant aux investissements étrangers. A ce niveau, la
mission a souligné trois chantiers, qui constituent à ses yeux des
priorités. La réforme tarifaire, le rapprochement des systèmes
offshore/onshore et le renforcement du secteur financier.
• Poursuivre le chemin visant à renforcer les politiques macroéconomiques, y
compris une consolidation budgétaire étalée dans le temps, qui permettrait
une contribution de plus en plus importante de l’épargne publique aux
besoins d’investissements.
La mission a noté avec satisfaction la détermination des autorités de mener
à terme les réformes économiques et ce dans le cadre d’un maintien de la
stabilité macroéconomique.