Les AGO des différentes sociétés cotées sont, depuis quelques temps,
ponctuées de l’intervention d’une nouvelle association qui enrichira,
certainement, le marché
financier; encore faut-il l’accepter.
Constituée depuis le mois de mai de l’année dernière, l’Association de
Promotion du Marché Financier (APMF), a pour but “la participation à la
promotion du marché financier et de la bourse, de faire connaître les
opportunités offertes par ce marché et d’inciter les Tunisiens à y
participer“. Mais elle a aussi et surtout pour objectif, “l’encadrement des
petits porteurs” pour ne pas dire leur défense.
Dans le communiqué distribué par le représentant l’APMF, il est indiqué que
l’association a été “créée par un groupe multidisciplinaire avec pour
mission de contribuer à l’effort, matériel et moral consenti par l’Etat et
les entreprises de la cote, aspire à être un maillon de la chaîne de
l’évolution économique et appelant à renforcer la confiance des
investisseurs en bourse“.
L’APMF est présidée par M. Naïm Kchaou, un personnage omniprésent dans les AGO
de la majorité des sociétés de la cote et aux interventions toujours
ciblées, rarement comprises par le petit porteur et toujours dédaignées par
les dirigeants des entreprises.
Cette ONG n’est pas une organisation de défense des petits porteurs, elle
n’en fait pas moins, tacitement, sa vocation et l’objectif principal de ses
actions. Aux dernières nouvelles d’ailleurs, et selon M. Lotfi Ben Jdidya, vice
président de l’association, celle-ci serait entrain de coordonner et
d’organiser une plainte d’actionnaires contre le groupe Batam. Une première
du genre dans le paysage boursier Tunisien.
La plainte, qui ne sera pas déposée au nom de l’APMF, est coordonnée par un
avocat, membre du comité directeur de l’association, qui réunit encore les
mandats nécessaires auprès des petits porteurs , parmi ceux qui se
sentiraient lésés par la manière dont a été résolue cette affaire. Et comme il lui faut des fonds pour engager l’action en justice,
l’association a décidé de faire participer les petits porteurs aux frais de
poursuite, en leur faisant payer
100 millimes pour chaque action détenue.