– Proparco, BNA Capitaux et Cofib Capital
Finances créent le premier OPCVM à capital garanti, d’une durée de vie de 10
ans
– Un capital de 50 MDT avec une garantie des
montants investis et où la CNSS serait l’investisseur de référence
En
2002, l’AFD (Agence Française de Développement) est approchée par les
autorités Tunisiennes, afin d’étudier les possibilités et les meilleurs
moyens de relancer la bourse de Tunis, de contribuer à la sortir de
l’ornière où elle se trouve depuis plus deux années et afin qu’elle puisse
jouer le rôle qui lui est imparti dans le financement de l’économie.
Avec peu de profondeur, peu de produits, une faible capitalisation boursière
(9,4 % du PIB au 10 juin dernier), des outils comme les Sicav mixtes qui
n’arrivent à mobiliser que 2 % de cette capitalisation et certains
intermédiaires qui jouent de plus en plus les “traders”, la Bourse de Tunis
n’avait que peu d’atouts pour attirer les investisseurs institutionnels,
élément stabilisateur nécessaire au marché boursier.
Après étude, l’AFD décide d’intervenir par le biais de son outil financier
qu’est le Proparco qui a déjà une connaissance du marché financier Tunisien
et de la Bourse de Tunis en particulier. En 2002, il a pris une
participation, d’un montant de 0,04 M€, dans le capital social d’une société
de titrisation. L’agence française de développement décide aussi de se faire
accompagner par deux partenaires choisis sur la base d’un cahier de charge.
Tenant compte des spécificités et des besoins du marché financier Tunisien,
les trois partenaires décident ainsi de créer un OPCVM à capital garanti.
L’objectif est d’attirer de nouveaux investisseurs sur des produits
nouveaux, avec un niveau de risque inférieur à celui du marché et un espoir
de rendement supérieur aux placements dans les produits de taux.
D’une taille de 50 MDT, le fonds devrait être géré par une société de
gestion d’un capital de 250 000 DT, répartis à proportions égales entre les
trois actionnaires et pour laquelle des cadres seront recrutés d’une manière
indépendante. Le fonds, aura une durée de vie et de placement de 10 ans. Le
choix de la période est en relation avec l’échéance des bons de trésor dans
lequel devra investir le fonds.
A côté des 20 % en réserve de liquidité exigés par la loi, Le fonds
réservera plus de 50 % de ses placements au marché des actions. Le reste
sera placé en Bons de Trésor zéro coupon et constituera une partie de la
garantie du produit. Le zéro coupon pourrait être créé par simple
actualisation des décrets d’applications relatifs aux Bons de Trésor.
L’originalité de ce nouveau produit réside dans le fait qu’il garantit aussi
et surtout le capital investit et peut–être même un rendement minimum. Dans
tous les cas, l’investisseur ou le souscripteur “récupérera ses billes”.
Le système semble avoir été bien pensé et modélisé par les équipes
Tunisienne et Française, qu’il aurait retenu l’intérêt des responsables de
la CNSS et de l’autorité de tutelle.
Ce produit pourrait également intéresser les compagnies d’assurances, qui y
adosseraient leurs formules d’assurances-vie, appelées à se développer, avec
la généreuse réforme des plans d’épargnes collectives totalement
défiscalisés et non soumise aux charges sociales.