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700 000 cartes magnétiques circulent dans les différents circuits de
commerce, pour 800 DAB et 5000 TPE.
Les
banques sont encore loin des objectifs fixés par la BCT.
Au cours de sa réunion du 17 juin 2003, le Gouverneur a invité les banques à
doubler d’effort pour faire de la carte bancaire le moyen de paiement le
plus utilisé.
L’intérêt de la BCT au programme de modernisation du secteur bancaire, à
l’heure du passage à la puce, est plus que justifié. En effet, une lecture
des réalisations des banques dans le domaine de la monétique, et bien que
ces dernières disposent d’une société dédiée (Monétique de Tunisie), montre
les limites de ces réalisations et les défis de ce qui reste à faire.
Aux dernières nouvelles, il n’y avait pas plus de 700 000 cartes
magnétiques, tous genres confondus (retrait et paiement, Visa, Master et Cib).
11000 affiliés entre distributeurs automatiques de billets et commerçants,
ce qui n’a aucun lien avec le seul nombre de commerçants estimés à plus de
50 mille et donne une idée sur le faible taux d’acceptation. Seuls 5 000 TPE
ont pu être acquis par les commerçants, malgré la campagne de promotion de
l’APTBEF.
La BCT
semble, de son côté, avoir fixé l’année 2004 comme date limite à l’opération
de modernisation des banques. Ce délai suppos l’émission de plus de 2
millions cartes électroniques, correspondant à une moyenne :
– de
70 mille cartes/mois,
– mais
aussi l’adhésion de 475 commerçants/mois,
– la
mise en service de 15 distributeurs/mois
– et
la réalisation de 800 mille opérations de paiement/mois.
Pour
permettre la circulation de ces cartes et une meilleure fluidité des
transactions électroniques et l’installation de la culture de la carte chez
le consommateur tunisien, la BCT compte aussi sur l’inscription, ou
l’acceptation des cartes, de plus de 11 milles commerçants sur les 20 milles
prévus.
Les banques pourront-elles y arriver ? Elles ont pourtant tout à y gagner !!
La réponse à ce retard se trouverait peut-être dans cet appel de la BCT aux
banques d’arrêter de jouer le rôle de la société “Monétique de Tunisie” !!
La puce à l’oreille pour septembre
Au cours de cette même réunion, le Gouverneur a annoncé, également, la mise
sur le marché de la carte à puce, ou “Smart Card”, pour le mois de Septembre
2003. A côté de la puce, les cartes en voie d’importation, garderont pour
quelques années encore, la piste magnétique. Après mise à jour de leurs
logiciels, les actuel DAB pourront lire piste et puce en même temps.
Progressivement et chaque fois qu’elles viendront à expiration, les banques
devraient retirer les anciennes cartes et les remplacer par les nouvelles,
mais aussi retirer les cartes de retrait et les remplacer par des cartes de
paiement. Le but final sera une carte de paiement, pour chaque titulaire de
compte bancaire. Toute l’opération aura en définitive coûté quelque 3 MDT.
Elle devrait durer de un an à 18 mois.
Elle devrait aussi introduire plus de sécurité dans les transactions
électroniques et conforter l’acceptation de la carte par les consommateurs
et les commerçants. Elle devrait aussi, désormais, dispenser le commerçant
de la ligne téléphonique dédiée pour le serveur d’autorisation. La nouvelle
carte comportera en effet un code confidentiel que le client devra
introduire dans le TPE, en guise de signature électronique.
A elle seule d’un coût de 150 000 Euros, la puce qui garnira désormais vos
cartes de retrait et de paiement, sera une carte du fabricant français “Gem
Plus”. Mais le contrat signé entre lui et la SMT, n’est pas un contrat
exclusif. “Il n’est pas exclus, pour être plus indépendant et faire jouer
un peu la concurrence, qu’il y ait dans l’avenir, un second fournisseur“,
indique M. Abdessatar Ksayer, Pdg de la Société Monétique de Tunisie (SMT).
Mieux encore, la SMT n’exclut pas non plus, si le nombre de cartes atteigne
la barre des 2 millions et le volume des transactions devenant
économiquement viable, la mise sur pied en Tunisie, d’une unité de montage
et d’encartage de ses propres cartes bancaires.