• La Tunisie est
un pays où le système juridique permet l’exécution des contrats: les lois et
règlements sont plus prévisibles et plus transparents et ils s’appliquent
plus uniformément. Les services publics sont de meilleure qualité. Les
télécommunications, les transports et l’électricité sont plus accessibles et
plus fiables.
Le Botswana, la Tunisie,
l’Afrique du Sud, la Namibie et Maurice figurent de l’avis de la CEA, au
“Top 5” des pays africains les plus performants, ainsi que des pays dont les
politiques de lutte contre la pauvreté se sont révélées les plus efficaces
et les plus adaptées.
Le classement a été fait par la Commission économique pour l’Afrique, dans
l’édition 2003 du Rapport économique sur l’Afrique, dont la publication ne
devrait pas intervenir avant le mois d’octobre prochain.
“Les pays les plus performants, indique le rapport, approfondissent des
réformes de deuxième génération. L’indice d’orientation de la politique
économique accorde désormais une attention particulière aux efforts
entrepris par les pays pour approfondir leurs réformes de deuxième
génération“.
Chez les plus performants, dans l’ordre, Botswana, Afrique du Sud, Maurice,
Namibie et Tunisie, précise encore le rapport de la Commission Economique
Onusienne pour l’Afrique, “la libéralisation des marchés est plus avancée
et les renversements de politique sont rares. Les institutions chargées de
l’analyse politique et de la coordination sont performantes“.
Et le rapport de la CEA d’ajouter que “des politiques efficaces axées
essentiellement sur les pauvres sont en place. Le système juridique permet
l’exécution des contrats: les lois et règlements sont plus prévisibles et
plus transparents et ils s’appliquent plus uniformément. Les services
publics sont de meilleure qualité. Les télécommunications, les transports et
l’électricité sont plus accessibles et plus fiables. En outre, toujours chez
les plus performants, les taux de pauvreté sont relativement faibles et les
réseaux de téléphone fixe et mobile, qui sont étroitement liés aux réseaux
routiers, sont beaucoup plus étendus“.
Outre ce “Top 5” des plus méritants, le classement s’établit ainsi qu’il
suit par ordre décroissant: Maroc, Ghana, Niger, Mozambique, Angola, Côte
d’Ivoire, Lesotho, Ouganda, Egypte, Cameroun, Mauritanie, Malawi, Guinée
Equatoriale, Sénégal, Soudan, Gabon, Zambie, Ethiopie, Madagascar, Guinée.
Le Burkina Faso, le Bénin, la Tanzanie, le Nigeria, le Tchad, le Zimbabwe,
le Congo, le Kenya, les Comores et enfin la RD Congo, ferment dans le même
ordre décroissant, le peloton de queue des dix pays africains qui auront le
moins impressionné les économistes de la CEA, par leurs performances
économiques.
Le Rapport dont le thème cette année est “Accélérer le rythme du
développement” porte sur les moyens d’enregistrer en Afrique les taux de
croissance indispensables à la réalisation des objectifs de développement du
Millénaire.
Il utilise l’Indice de l’orientation de la politique économique élaboré par
la CEA pour classer les pays africains en fonction de leurs performances
macroéconomiques, de la réduction de la pauvreté et des mesures mises en
oeuvre pour développer les institutions.
Les pays les plus performants ont des dettes extérieures moindres, des
déficits budgétaires moins élevés et des taux d’intérêt plus bas. C’est
aussi les pays où la libéralisation des marchés est plus avancée et les
renversements de politiques sont rares; le système juridique est plus
efficace, les infrastructures sont de meilleure qualité, plus accessibles et
plus fiables des politiques axées sur les pauvres sont plus efficaces.
Le Rapport révèle par ailleurs que la croissance a ralenti en Afrique,
tombant à 3,2% en 2002, contre 4,3 % en 2001. Seuls cinq des 53 pays
d’Afrique ont atteint le taux de 7% requis pour réaliser les objectifs de
développement du Millénaire.
Quarante-trois autres pays ont enregistré des taux de croissance inférieurs
à 7%, et cinq, des taux de croissance négatifs.
Selon le Rapport, les perspectives de l’Afrique pour 2003 sont mitigées, la
croissance ne devant rebondir que légèrement pour atteindre 4,2%.