Après
plusieurs essais infructueux, la Sofomeca a été finalement privatisée.
Pendant plusieurs années sur la liste des entreprises à privatiser avec un
passif de plusieurs appels d’offres infructueux, la Société de Fonderies et
de Mécanique a finalement trouvé repreneur. Il a fallu pour cela attendre le
travail acharné de l’International Maghreb Merchant Bank, agissant sous
l’autorité du Secrétariat d’Etat chargé de la privatisation, et son action
de réseautage, pour dénicher le repreneur idéal. Il s’agit de la fonderie
F.LLI MORA Spa dont on dit qu’elle est la première entreprise de fonderie en
Italie.
L’opération de privatisation, faite sous forme de cession d’éléments
d’actifs, aurait rapporté, selon des sources industrielles, la somme de 2,5
MDT. Une petite somme qui s’expliquerait par l’état de l’entreprise. Sur le
portail de l’Api, le Sofomeca affiche pourtant un capital de 11,8 MDT, et un
chiffre d’affaire à l’export de 3 MDT.
Le repreneur italien se proposerait de développer la fonderie et de
constituer, dans la zone des 10 hectares de la Sofomeca, une technopole
mécanique en amenant avec lui des entreprises italiennes travaillant dans
les secteurs connexes à la fonderie. On croit même savoir que la fonderie
MORA aurait déjà identifiée les 4 entreprises italiennes sous-traitantes et
qui opèreront dans des secteurs tels que l’usinage ou la fabrication de
pièces mécaniques. Cette nouvelle technopole travaillera, aussi bien pour
l’export que pour le marché local.
Selon sa fiche technique, la fonderie MORA produit des fontes moulées à
graphite lamellaire, à graphite sphéroïdal, des fontes alliées et d’autres
produits à haute résistance. D’une capacité de 18 000 tonnes/an, pour un
personnel variant entre 150 et 200 employés, cette production lui assurait,
en 2001, un chiffre d’affaire de 17,2 Millions d’Euros. Ses principaux
marchés sont dans les secteurs de l’agriculture, la mécanique automobile et
l’industrie mécanique.
En face, la Sofomeca est une entreprise qui emploierait quelque 257
personnes dans la fabrication de toute pièce moulée en Fonte Ductile (G.S),
Grise et phosphoreuse, ainsi que toute pièce moulée en acier de toute nuance
(faiblement ou fortement alliée).
Elle disposerait, selon sa fiche de présentation sur le portail de l’Api,
d’une première fonderie d’une capacité de 6.000 tonnes par an de pièces en
fonte et 2.000 tonnes par an de pièces en acier, d’une seconde fonderie
d’une capacité de 14.000 tonnes par an de pièces de fonte. Mais aussi d’un
chantier BMD de moulage de châssis (1400 x 900), d’un atelier de modelage,
d’un atelier de traitement thermique, d’un atelier d’usinage, d’une
Installation de traitement de sable de fonderie (20.000 tonne / an) et d’un
Laboratoire d’essai, d’analyse et de contrôle.
Ses principaux équipements, pour la fonte, sont de 2 Lignes de Moulage
Automatique tir et pression, 1 ligne de moulage automatique air-choc, 2
lignes de moulage automatique à secousse et pression, 2 fours de fusion à
induction électrique à creuset de 8 Tonnes, 2 fours de maintien à induction
électrique, 2 cubilots et 7 machines à tirer les noyaux.
Pour l’acier, elle disposerait de 2 lignes de moulage mécanisées, 1 four à
arc électrique de 3 tonnes/heure, 1 four électrique à induction MF d’une
tonne /heure, 1 four de traitement thermique et trempe à eau et à l’huile.
C’est tous ces éléments d’actifs, en plus du terrain d’une superficie de 10
hectares, qui auraient été cédées pour la somme de 2,5 MDT. Dernière
précision, les italiens auraient maintenu l’actuel Pdg, M.Nouri Chaouch,
dans ses fonctions.
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