53 % des entrepreneurs tunisiens se sont dits favorables à l’accroissement
des investissements. Ils ont même indiqué que la hausse de leurs
investissements sera de 10 à 20 %. Une proportion plus grande, 30 %, ont
indiqué que leurs investissements augmenteront de 33.3 %.
La première initiative du même genre remonte aux débuts des années 90,
lorsque le rapport annuel de la Coface était accompagné d’une enquête, faite
par un conseil français des investisseurs de l’Hexagone à l’étranger, auprès
de ces investisseurs dans les pays africains. L’enquête en question avait
pour finalité un indice de confiance des investisseurs français dans les
économies des pays africains.
Dans le dernier rapport de son « observatoire de l’entreprise », l’Institut
Arabe des Chefs d’Entreprises reprend cette louable initiative en l’adaptant
au contexte tunisien. L’indice est basé sur un questionnaire, trimestriel, à
plusieurs volets qui a été envoyé à 400 chefs d’entreprises, de tous les
secteurs de l’économie, pour recueillir leurs jugements du climat d’affaires
qui règne en Tunisie. Des questions qui portent, entre autres sujets, sur la
situation économique globale, la situation financière, leurs intentions et
niveaux d’investissements.
Concernant la situation économique globale du pays, pour le second trimestre
de cette année, 76.5 % des entrepreneurs tunisiens estiment la situation
économique meilleure. Cette proportion était de 60 % au cours du premier
trimestre 2003, ce qui démontre que les hommes d’affaires tunisiens croient
de plus en plus à la reprise. La proportion de ceux qui estiment que la
situation ne changera pas, n’était que de 17.6 % contre 27 % au 1er
trimestre de cette année.
Questionnés sur la situation financière, 47 % des hommes d’affaires
tunisiens l’ont jugée meilleure et en amélioration. La même proportion
estimait cependant qu’elle restera inchangée pour le reste de l’année en
cours. Il est cependant important de noter que cette dernière proportion est
en baisse et qu’elle était, au début de l’année, de 57 %.
La partie la plus importante et la plus révélatrice de ce questionnaire,
fait par l’IACE et concernant le second trimestre de l’année en cours,
concerne le mini sondage d’intentions d’investissements. Sur le volet
investissements et leurs intentions au vu de la situation économique du pays
au cours de la période, 53 % des entrepreneurs tunisiens se sont dits
favorables à l’accroissement des investissements. Ils ont même indiqué que
la hausse de leurs investissements sera de 10 à 20 %. Une proportion plus
grande, 30 %, ont indiqué que leurs investissements augmenteront de 33.3 %.
En liaison avec les intentions d’investissements, les entrepreneurs
tunisiens ont aussi été priés de se prononcer sur leurs perspectives
d’exportations; 38.9 % des entreprises exportatrices touchées, ont estimé
que les perspectives seront meilleures, alors que 55.6 % jugeaient que pour
le prochain trimestre la situation sera la même qu’avant l’enquête.
Les pourcentages cités dénotent, il est évident, d’un optimisme certain des
hommes d’affaire tunisiens, malgré les spécificités de la conjoncture
internationale et ses incidences sur la conjoncture nationale. Ils dénotent
aussi d’une confiance dans le climat d’affaires qui prévaut, malgré les
difficultés qu’ils ne manqueront pas non plus d’évoquer.
Questionnés ensuite sur les dépenses d’extensions, d’installations ou
d’augmentation des stocks, près de 44 % des entrepreneurs tunisiens, ont
jugé que la période actuelle est favorable à l’engagement des dépenses,
contre 30 % au cours du premier trimestre 2003. Et si 29.5 % n’ont pas
trouvé le climat favorable à l’engagement des dépenses, 26.5 % sont resté
indécis.
Les difficultés, ils les évoqueront dans une question relative aux obstacles
à l’investissement. En première position, les hommes d’affaire tunisiens
placeront la faiblesse de la demande. Vient en second lieu la
situation de liquidité globale de l’entreprise. En troisième position,
ils placent la capacité de production excédentaire.
Le rapport de « l’observatoire de l’entreprise » de l’IACE indique ensuite
que l’indice de confiance des hommes d’affaires tunisiens pour le second
trimestre de l’année 2003 était de 12.73 % contre 1.3 % au premier trimestre
de la même année. Une lecture de l’historique de cet indice, créé depuis
l’année 1998, démontre qu’il était négatif tout au long de l’année 2002. Le
pic de confiance (50 %) avait été atteint à la fin de l’année 2000. Il faut
dire que cette période reste la référence pour d’autres réalisations et
résultats économiques, tant macro que micro-économiques.
L’indice de confiance
Management &
Nouvelles Technologies > 06-10-2003 à 07:00