Fin septembre et faisant suite à la visite de
Horst KÖHLER (Directeur Général) en octobre 2002 et au dernier
Conseil du FMI réuni en mai 2003 qui s’est félicité des capacités confirmées
de l’économie tunisienne à résister aux chocs internes et externes, la
Tunisie a enregistrée la visite de Augustin CARSTENS, DGA du même organisme
international.
Au cours de cette visite, Carstens a eu des entretiens avec le Premier
Ministre Mohamed Ghannouchi et d’autres membres du Gouvernement et a pu
s’informer de la situation économique de notre pays au cours de cette année,
des résultats des réformes entreprises et des étapes franchies sur la voie
de la croissance et du développement.
La visite s’est terminée avec une conférence de presse conjointe avec
M. Mohamed Daouas, Gouverneur de la BCT.
Le DGA du FMI a à cette occasion confirmé que l’économie Tunisienne a bien résisté aux
divers chocs résultant de la persistance d’une conjoncture internationale
difficile et de la sécheresse. Il a ensuite indiqué que « grâce à la
prudence en matière de politique budgétaire et monétaire et à l’approche
flexible de la politique de taux de change, la Tunisie se trouve à présent
dans une situation confortable lui permettant de tirer profit de la reprise
de la croissance à l’échelle mondiale ».
Evoquant ensuite les défis que doit affronter l’économie tunisienne,
Carstens a indiqué qu’il faudra relever davantage le taux de croissance afin
de lui permettre d’approcher graduellement ses revenus de ceux
prévalant dans les pays industrialisés. Il se dit cependant « d’accord sur
le fait que les politiques macroéconomiques à elles seules ne sont pas
suffisantes pour permettre la réalisation des taux de croissance élevés et
que la croissance économique ne pourra être renforcée que grâce à une
intensification des réformes structurelles ».
Parmi ces réformes, il met en exergue la libéralisation du commerce
extérieur « moyennant, parallèlement, un démantèlement tarifaire dans le
cadre de l’Accord d’Association avec l’Union européenne, sur une base
multilatérale ainsi que pour les importations provenant des pays en dehors
de l’UE » précise-t-il.
Le DGA du FMI estime aussi que la Tunisie devrait s’ouvrir davantage et
s’intégrer entièrement dans les marchés financiers internationaux pour
attirer l’épargne étrangère. Et à propos de ce secteur financier, le second
homme du FMI se déclare satisfait des progrès déployés au niveau de la mise
en oeuvre des recommandations du FSAP, programme conduit conjointement par
le FMI et la Banque Mondiale. De son avis, « la poursuite de ces efforts
devra même permettre de contourner les principales vulnérabilités du secteur
financier à savoir l’exposition considérable au risque de solvabilité et le
haut niveau des créances non performantes ».
Carstens en appelle cependant à d’autres progrès au niveau de la
consolidation budgétaire, « pour réduire les vulnérabilités et générer une
épargne additionnelle pour soutenir la croissance » précise-t-il. Des
progrès aussi en matière de politique monétaire «pour maîtriser l’inflation
» et en politique monétaire, par un accroissement de la flexibilité du dinar
pour maintenir une position extérieure solide. «Les autorités tunisiennes
soutiennent cette démarche mais en privilégiant une approche graduelle».
Le deuxième homme du FMI en appelle aussi à l’accélération du rythme des
mesures dans les domaines de la privatisation, de la libéralisation
du secteur des Télécoms et du renforcement du secteur financier.
(Source : BCT)
Management &
Nouvelles Technologies > 13-10-2003 à 07:00