Les mardi 14 et mercredi 15
octobre à l’hôtel Golden Tulip à Gammarth, Tunis sera la capitale mondiale
de l’industrie pharmaceutique. Quelques 50 investisseurs internationaux dans
le domaine du médicament et une centaine de représentants des plus grands
laboratoires mondiaux prendront part au symposium international de
l’industrie pharmaceutique.
Cet important conclave pharmaceutique, placé sous le haut patronage du chef
de l’Etat, sera ouvert par le Premier ministre et devrait constituer le plus
grand forum d’investissement de cette fin d’année 2003. Il devrait aussi,
lors de sa première journée, connaître l’annonce d’importants
investissements de plus de 50 MDT par une entreprise Nord américaine dans le
domaine des biotechnologies, ainsi que de la création d’un centre de
recherche dans le domaine du cancer dans la technopôle de Sidi Thabet. (On y
reviendra avec plus de détails).
L’industrie du médicament en Tunisie compte 29 unités, pour un
investissement de 245 MDT. Le marché est cependant jusqu’ici en grande
partie fournit par l’importation. En 2002, la production locale était de 171
MDT, pour un volume d’importation de 222 MDT. Environ 8% de la valeur de la
consommation était couverte par la fabrication locale en 1987. En 2000,
l’industrie pharmaceutique tunisienne comportait 27 unités de production, et
le taux de couverture du marché national atteint 45% en valeur.
Le marché et l’enveloppe des dépenses consacrées au médicament évoluent
cependant à un taux annuel de 10 à 15 %. Cette enveloppe devrait atteindre
les 7000 MDT en 2006 et 1250 MDT en l’an 2010. Le secteur public est le
principal fournisseur des soins de santé. Sa part représente 40% de la
consommation de médicaments.
En 2000, les dépenses globales de santé en Tunisie représentaient 1489
millions de dinars, ce qui donne une dépense par habitant de 156 dinars (ou
114 dollars US ), soit 5,6 % du produit intérieur brut (PIB). Ce
pourcentage était de 3,2 % en 1980. « Cette évolution traduit l’augmentation
continue des coûts et de la demande » selon un dernier rapport de l’OMS.
C’est dire l’importance du marché et explique l’attrait qu’il exerce sur les
investisseurs étrangers, dans un pays où l’évolution de la santé est la plus
spectaculaire de toute la région du Maghreb et peut-être de l’Afrique
(exception faite de l’Afrique du Sud). Un pays qui développe de plus en plus
« l’industrie » de l’hospitalisation médicale, aussi bien pour certains pays
voisins que d’autres pays étrangers. Un pays qui développe aussi ses
exportations sur la région.
Management &
Nouvelles Technologies > 14-10-2003 à 07:00
