Journées portes ouvertes sur les
Technologies de l’Information : Des réunions, des contacts et des
recommandations pour l’intérêt de tout le secteur
Le parc technologique d’El
Ghazala a accueilli les jeudi 9 et vendredi 10 octobre les premières
Journées portes ouvertes sur les Technologies de l’Information : industrie
du logiciel et services (M@de It). Journées organisées à l’initiative du
ministère des Technologies de la Communication et du Transport dans le cadre
du développement du secteur des Technologies de l’Information et de la
Communication en Tunisie et afin de mieux faire connaître l’offre de
produits et services des Sociétés de Services et d’Ingénieries Informatiques
(SSII) tunisiennes auprès des organismes publics.
A l’occasion, une soixantaine de
stands d’entreprises publiques et privées ont été aménagées afin de réunir
public et privé et leur offrir ainsi la possibilité de se rencontrer et de
voir les réalisations Tunisiennes et les promouvoir que ce soit en Tunisie
ou à l’étranger. La manifestation a attiré un bon nombre d’entreprises du
secteur à tel point que certaines n’ont pas réussi à trouver de place, dont
webmanagercenter d’ailleurs, et ce malgré la bonne volonté des organisateurs
qui, pour essayer de satisfaire un maximum d’exposants, ont ramené leur
nombre de 50 à 60 à la dernière minute.
C’est M. Montassar Ouaili,
secrétaire d’Etat auprès du ministre des Technologies de la communication et
du transport chargé de l’informatique et de l’Internet qui a ouvert les
journées par un discours riche en informations et recommandations.
Il a commencé par rappeler les
mesures du Conseil ministériel du 3 janvier 2003 présidé par le Président de
la République. Plusieurs décisions ont été prises d’ailleurs depuis ce
conseil ministériel dont la dernière en date est le décret signé le 6
octobre par le Président Ben Ali et fixant les conditions et modalités
d’éligibilité aux interventions du système d’encouragement de l’innovation
dans le domaine des technologies de l’information. Ainsi, le coût plafond
des projets susceptibles de bénéficier des interventions de ce mécanisme est
porté à 500 000 dinars, alors que le plafond de la contribution de ce
système passé à 120 000 dinars. Rappelons qu’auparavant, ces plafonds
étaient respectivement de 200.000 et 49.000 dinars.
M. Montassar Ouaili a présenté
plusieurs recommandations aux présents susceptibles de donner un coup de
pouce réel au secteur, parmi lesquelles on cite la nécessaire orientation
des entreprises vers les marchés privés et ne plus axer leur stratégie sur
les entreprises étatiques et les appels d’offres. Appel d’offres aux
procédures longues vu l’obligation de transparence dans les transactions
qu’exige toute dépense d’argent public.
Le secrétaire d’Etat a également
recommandé aux entreprises de préserver leurs ressources humaines, de
communiquer, de se tourner vers l’export (particulièrement l’Afrique, un
marché très prometteur où le produit tunisien s’est avéré être très
compétitif) et la nécessité pour les professionnels de se réunir autour de
chambres syndicales. Ceci permettra à l’Etat d’avoir un seul interlocuteur
et de répondre ainsi au mieux aux demandes du secteur. Chambre syndicale,
rappelons le, présidée par M. Faouzi Zaghbib.
Côté professionnels, la
satisfaction n’était pas totale au vu de nos entretiens avec les uns et les
autres. Plusieurs problèmes persistent et les propos du secrétaire d’Etat
n’ont pas fait l’unanimité. C’est que certains ne voient pas l’intérêt du
regroupement autour de la chambre syndicale vu que cette dernière n’aurait
pas répondu à leur besoin par le passé. Pour ce qui est des ressources
humaines ou de la communication, ils font valoir l’absence de marchés qui
leur permet d’avoir de bonnes assises financières et garder ainsi leur
personnel ou encore communiquer de la meilleure façon sur leurs produits.
Concernant l’export ou les
marchés qu’on pourrait gagner que ce soit en Tunisie ou à l’étranger, nous
avons remarqué un réel problème de connaissance des mécanismes existants.
L’initiative du M@de It entre d’ailleurs dans ce cadre puisqu’elle a permis
aux SSII tunisiennes de se retrouver avec les décideurs des organismes
publics et de mieux connaître ainsi la demande des uns et l’offre des autres
et échanger des points de vues sur les opportunités de coopération dans une approche «gagnant
gagnant». Bon nombre de chefs d’entreprises méconnaissent en effet comment
prospecter en Afrique ou ailleurs, ce que fait et édite le Cepex pour
encourager les entreprises tunisiennes à exporter ou encore la Fipa pour
mettre en contact les investisseurs étrangers avec des entreprises
tunisiennes évoluant dans le même secteur.
Le M@de It a réussi, de l’avis
de plus d’un, à répondre à quelques attentes, mais beaucoup de
professionnels s’accordent à dire qu’il reste énormément à faire dans ce
secteur en pleine crise malgré la bonne volonté des uns et des autres.
N.B.
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