Almes perspective d’évolution Stable

Par : Autres

Almes
perspective
d’évolution Stable

 

Tunis, le 30
octobre 2003 : MAGHREB RATING, affiliée à l’agence internationale de
notation FITCH RATINGS, confirme les notes attribuées à la société ALMES
soit BBB+(tun) pour la note long terme avec perspective d’évolution Stable
et F2(tun) pour la note court terme.

Créée en 1979, ALMES est une société du groupe POULINA. Elle produit des
aliments composés pour animaux (volaille et ruminants), des graisses
végétales (utilisées dans l’industrie agroalimentaire pour la production de
biscuits…) et de la margarine, des emballages d’oeufs en carton alvéolé.
Enfin, elle s’est depuis 2002 lancée dans l’élevage de volaille
(engraissement de dindes et de poulets).
L’aviculture tunisienne connaît depuis la fin de 2001, d’importantes
difficultés (surcapacités de production de viande blanche, ralentissement de
la demande et importante baisse des marges).

 

 Du
point de vue de Maghreb Rating, cette crise du secteur avicole devrait
conduire à terme à une concentration dans le secteur qui bénéficiera aux
plus importants opérateurs, dont le groupe POULINA. En outre et même si la
consommation tunisienne de viande blanche a enregistré un ralentissement
conjoncturel en 2002, elle n’est encore que de 12 Kg/habitant/an contre 23
Kg au niveau européen, ce qui laisse augurer un important potentiel de
croissance future.

La forte position de ALMES sur le marché de l’alimentation animale (second
plus important producteur tunisien avec une part de marché de près de 10% en
2001) résulte en bonne partie du leadership du Groupe Poulina dans la
production de viande blanche et de ses importants besoins en aliments pour
volaille. La crise du secteur avicole a donc affecté par ricochet son
activité d’aliments pour volaille.

En outre et dans le cadre d’un transfert d’activités entre les différentes
sociétés avicoles du groupe POULINA, ALMES projette un important
développement de ses activités d’élevage de volaille. En 2002, ALMES a ainsi
acquis plusieurs centres d’élevage auprès d’autres sociétés du groupe
POULINA et prévoit de porter à partir de 2004 à 15% la contribution de cette
activité dans son CA global. Cette incursion de ALMES dans l’élevage de la
volaille à un moment où ce secteur traverse une crise profonde, est donc une
source de nouveaux risques.
 

Depuis
le démarrage de son activité de production des graisses végétales ainsi que
de margarine, ALMES a réussi à maintenir son leadership sur ce marché et ses
parts de marché à des niveaux supérieurs à 50%. Ce marché semble toutefois
être arrivé à maturité et les perspectives de croissance y sont limitées.
L’investissement de 16 MD consacré à la rénovation de son outil de
production, a permis à ALMES en 2002 de mettre en oeuvre une stratégie de
conquête de parts de marché face à des concurrents dont la capacité de
production est saturée.

En 2002, le chiffre d’affaires de ALMES (58,6 MD) était constitué à hauteur
de 61% d’aliments composés pour animaux (volaille et ruminants), de 31% de
graisses végétales et margarine, de 5% de l’élevage de volaille et de 3%
d’emballage d’oeufs en carton alvéolé. Avec plus de 50% de ses revenus
générés hors du secteur de l’aviculture, ALMES dispose actuellement d’une
base de revenus relativement diversifiée qui limite son exposition aux aléas
du secteur avicole. Toutefois cette exposition ira croissante avec le
développement prévu de son activité d’élevage de volaille. La croissance de
11% du chiffre d’affaires de ALMES en 2002 qui a résulté de la forte
progression de ses ventes de graisses végétales et margarine (+24%) ainsi
que de la montée en puissance des revenus de l’activité d’élevage de
volaille, conjuguée à la baisse du coût des matières premières (sous l’effet
de la dépréciation du dollar US) a permis en 2002 une amélioration de ses
cash flows bruts.

De 1999 à 2001 les cash flows disponibles de ALMES obérés par d’importantes
charges financières et distributions de dividendes, ont été insuffisants
pour financer les importants investissements de rénovation de son outil de
production ainsi que ses prises de participations dans les autres sociétés
du groupe POULINA (à fin Juin 2003, le portefeuille de participations
atteignant 15 MD soit 50% des fonds propres et 25% du total des actifs de
ALMES).

En
conséquence la dette de ALMES a enregistré au cours de la période 1999-2001
une importante hausse de 7,8 MD. L’augmentation de capital de 5,6 MD
réalisée en 2002 a contribué à la réduction de cette dette, toutefois ALMES
a continué d’être fortement dépendante des crédits bancaires court terme.

En 2003 et 2005, ALMES prévoit de lever 15 MD sur le marché obligataire.
Selon les déclarations de son management, aucun investissement financier ne
sera engagé par ALMES au cours des prochaines années et les fonds levés
seront exclusivement destinés à restructurer la dette de l’entreprise et
réduire sa dépendance du crédit bancaire court terme.
 

Il y a
enfin lieu de signaler que la capacité de Maghreb Rating à apprécier la
solvabilité de ALMES est limitée par la non disponibilité de comptes
consolidés pour la filière avicole du groupe POULINA.
 


[Note court terme] :
F2(tun) Créances pour lesquelles l’aptitude au
paiement en temps et en heure du principal et des intérêts est
satisfaisante, comparativement aux autres entités émettrices de dettes dans
le pays. Cependant, la marge de sécurité est moins importante que pour les
créances notées F1.

 


[Note
long terme] :

BBB+(tun)
Créances pour lesquelles l’aptitude au paiement en temps et en heure du
principal et des intérêts est adéquate, comparativement aux autres entités
émettrices de dettes dans le pays. Cependant, une évolution défavorable des
facteurs d’exploitation ou des conditions économiques et financières
pourrait affecter cette aptitude dans une plus large mesure que pour les
créances notées dans les catégories supérieures. Les signes “+” et “-”
marquent des nuances de qualité.

 

Nota:
– Un identificateur correspondant au pays concerné est ajouté aux notes
nationales ; par exemple, « AAA (TUN) pour les notes attribuées sur
l’échelle nationale en Tunisie.

– Les signes « + » et « – » peuvent être adjoints pour marquer des nuances
de qualité au sein d’une catégorie de notes donnée ; ils ne peuvent
toutefois pas être adjoints à la note « AAA (tun) », ni aux notes
inférieures à « CCC (tun) » ou aux notes court terme (à l’exception d’un
signe + qui peut être adjoint au F1 (tun)).

(1):
le titre est de la rédaction de webmanagercenter.com