Tunisie, destination santé : le retour des English patients

Par : Autres

Tunisie, destination
santé : le retour des English patients

Par
Khaled Boumiza

 

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Tunisie ambitionne de devenir une “destination santé” pour les étrangers,
notamment les Britanniques, qui pourraient désormais combiner tourisme et
soins dans notre pays où la pratique de la médecine privée
est en plein essor, rapportait récemment l’agence de presse Française.

Après les voisins Algériens et surtout Libyens qui fréquentent déjà en grand
nombre, depuis plusieurs années, les cliniques et cabinets Tunisiens, la voie
est ouverte aux Britanniques pour des soins délocalisés à moindre coût avec
cure de convalescence dans l’un des complexes touristiques du pays.

De plus en plus d’étrangers viennent se faire soigner en Tunisie pour le
climat de sécurité qui y prévaut, mais surtout pour une pratique médicale
équivalant les standards Européens
“, affirme pour l’AFP, le Dr
Nourredine Cherni, directeur au ministère de la Santé. “L’infrastructure
est de qualité et la compétence des praticiens Tunisiens est reconnue
“,
ajoute-t-il, dont le département a facilité des conventions entre au moins 3
cliniques Tunisiennes et une société Britannique privée. L’association “Operations
Abroad”, basée à Manchester, a inscrit l’an dernier la Tunisie parmi les 21
destinations de santé proposées aux Britanniques.

 

Une commission britannique aurait séjourné en Tunisie en 2002, visité nombre
d’installations hospitalières et présenté un rapport classant les
différentes cliniques visitées dans les 21 pays. Les experts Britanniques
ont enquêté sur les possibilités offertes par les cliniques Tunisiennes
avant d’établir des accords pour un “forfait” qui inclut le transport, les
soins et le séjour de convalescence, selon les sources de l’AFP.

Ce serait sur la base de ce rapport que les conventions ont été signées.
Elles concerneraient, selon des informations de presse, la clinique Tunis El
Manar qui exporte déjà 30 % de ses services, selon des déclarations de son
directeur et de la clinique Ibn Roshd à Nabeul. La troisième clinique serait
celle de la Soukra. Une quatrième, offshore avec des investissements
étrangers, notamment Français, serait en construction, selon les mêmes
sources. Elle devrait être construite dans la banlieue de Tunis et serait
placée sous la direction d’un chirurgien cardio-vasculaire Tunisien. Ce
service de « opérations Aboard », vise à alléger l’encombrement des hôpitaux
en Grande Bretagne, où le délai d’attente pour se faire opérer du coeur peut
atteindre six mois.

Le responsable du ministère de la santé, met en avant la compétitivité des
tarifs pratiqués en Tunisie. Pour le même résultat, une intervention à coeur
ouvert revient à moitié prix qu’en Europe, soit 10.000 dinars environ (1
dinar = 0,7 euro). Le coût des soins et prothèses dentaires est sans commune
mesure avec l’Europe, la chirurgie ophtalmologique étant d’autre part en
pointe et peu coûteuse pour des étrangers avantagés par le taux de change du
dinar. Ceci est confirmé par le directeur de la clinique Ibn Roshd qui
précise que le coût des opérations en Tunisie est inférieur de 50% par
rapport à la Grande Bretagne et que le coût d’un malade, pour la sécurité
sociale Britannique reviendrait 40% moins cher.

L’ouverture des services de santé est d’autant plus encouragée en Tunisie
qu’elle ouvre des perspectives pour l’industrie touristique sujette aux
alias de la conjoncture mondiale.

Quatre polycliniques privées ont été retenues pour l’accueil des patients
Anglais, mais déjà la plupart des cliniques (plus de 2 000 lits) et cabinets
(3 500) offrent leurs services aux étrangers avec un large éventail de
spiritualités en chirurgie cardio-vasculaire, orthopédie, urologie et
ophtalmologie.

Pour répondre aux flux importants de clients en provenance notamment de la
Libye sous embargo (1992-2003), les cliniques se sont multipliées en Tunisie
rivalisant de nouveautés technologiques et attirant les praticiens de renom
du service public.

La clinique d’Al Manar, par exemple selon ce que rapporte l’Agence de Presse
Française, est à la pointe de la chirurgie cardio-vasculaire en Tunisie, où
le dernier fleuron est un Centre neurologique ouvert en octobre 2003 et
accueillant déjà des étrangers. “Les Tunisiens ont beaucoup investi dans
l’infrastructure médicale et comptent tirer le meilleur profit d’une
délocalisation des soins
“, note pour l’AFP un promoteur Tunisien.
 

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27 /
01 / 2004 à 197 : 00