Comme nous l’avions annoncé, la
Compagnie Tunisair qui
connaît depuis peu une embellie sur la bourse de Tunis, se redresse.
Doucement mais sûrement. Le management, semble lui aussi en bonne voie de
tenir les promesses qu’il a fait à ses actionnaires, lors de la dernière
assemblée générale.
Nous estimions, dans un précédent article fait sur la base
d’informations non encore définitives, que le transporteur aérien national
terminerait l’année avec une hausse de 3% en terme de chiffre d’affaires,
malgré la baisse de 6% en terme de passagers transportés. L’année 2003 avait
certes plutôt mal commencé, mais le second semestre avait apporté une
amélioration à deux chiffres et septembre avait fini par tout ramener vers
le statu quo. Sur la base des mêmes informations, nous estimions aussi que
cette bonne tenue exceptionnelle du chiffre d’affaires pour l’année 2003,
aurait pour incidence directe de ramener le déficit de l’entreprise, de plus
de 30 MDT en 2002 à moins de 10 MDT.
On sait maintenant, de source sûre confrontée à une source
de l’entreprise, que le déficit pour l’année 2003 sera ramenée à 11,3 MDT. A
moins que le commissaire aux comptes de Tunisair n’y change quelque chose,
ce chiffre devrait être présenté, ce vendredi 2 avril 2004, au conseil
d’administration de l’entreprise qui devrait se réunir le même jour.
Selon nos sources, il se confirmerait en plus que l’année
2004, serait au moins celle de l’équilibre, sinon mieux. Une hausse de plus
de 13% est en effet attendue dans l’offre en sièges de l’entreprise et les
derniers chiffres, publiés par la BCT, sur le secteur touristique, auraient
plutôt tendance à le confirmer.
Selon nos sources aussi, Tunisair devrait pouvoir être en
mesure de publier son bilan provisoire, d’ici le début de la semaine
prochaine. Chez le transporteur, on explique ce retard, par les retards,
habituels et usuels chez tous les transporteurs aériens, de réception des
factures, avec tout ce qui suit, en retard de préparation des différents
documents pour le commissaire aux comptes et les vérifications qui doivent
être faites. Tunisair aurait même saisi les autorités compétentes à ce
sujet.
Cela pose bien sûr, encore une fois, le problème des
situations provisoires que le CMF oblige les cotées
à publier, dans des temps jugés trop court aussi bien par les entreprises
elles-mêmes que par les commissaires aux comptes. Des bilans, attendus par
les épargnants et qui peuvent pourtant être modifiés par les experts qui se
trouvent généralement obligés de dégager leurs responsabilités des
informations contenues par ces bilans provisoires.
Comme nous l’avions annoncé, la
