Climat des affaires en Tunisie : La confiance revient

Par : Autres

Climat des affaires en
Tunisie : La confiance revient

Par Khaled BOUMIZA

 

2004 démarre pour la Tunisie, dans un climat d’affaires empreint de
confiance. Confiance dans la reprise économique, confiance dans les
perspectives de la situation économique en Tunisie et confiance dans les
perspectives d’évolution des exportations. L’indice de confiance de l’IACE
revient à 12 points après une chute à -1 à la fin de l’année 2003.

Comme
attendu, l’observatoire de l’entreprise de l’IACE (Institut Arabe des Chefs
d’Entreprises), vient de sortir son  rapport sur les perspectives
économique de la Tunisie. L’un des aspects les plus important de ce rapport
est certainement, et de notre avis, la mesure de l’indice de confiance des
entrepreneurs tunisiens et celle du climat d’affaires dans le pays. Et
disons le tout de suite, les hommes d’affaires tunisiens semblent avoir
repris confiance et semblent convaincus que le climat des affaires dans le
pays s’améliore.

L’indice, trimestriel, mesure le climat de confiance en Tunisie, selon la
vision des hommes d’affaires installés en Tunisie, selon 7 critères qui sont
la situation économique globale, la situation financière, les dépenses
d’extensions ou d’installations, l’investissement, les obstacles y afférant,
les capacités de production et les perspectives d’exportations.

Les finances iront mieux

Jugeant les développements de la situation économique globale du pays, 77.8%
des hommes d’affaires tunisiens interviewés, ont estimés qu’elle s’améliore
et sera meilleure. Cette proportion «d’éco-optimistes», n’était que
de 67.5% pour dernier trimestre de l’année 2003. A noter aussi que le taux
de ceux des hommes d’affaires qui pensaient que la situation économique
restera inchangée, est revenue de 32.5% à seulement 16.6%.

La situation financière est aussi jugée meilleure par les hommes d’affaires
tunisiens. 47.2% des personnes ayant participés à cette enquête estiment
même qu’elle sera meilleure. Cette proportion d’optimistes était beaucoup
plus importante (52.6%) à la fin 2003. Actuellement, ils sont plutôt 52.8% à
croire que la situation financière restera stable et inchangée.

Cela n’empêche pas les hommes d’affaires de rester, tout de même, confiants
quand à l’avenir de leurs affaires. Signe de cette confiance, le pourcentage
de ceux qui comptent investir augmente et double presque. Selon le sondage
de l’IACE, 44.4% des entrepreneurs interviewés, jugent que la situation est
favorable à l’engagement de nouvelles dépenses. Ce pourcentage n’était que
de 26.3%. Et même si les chiffres nous apprennent que 25% des hommes
d’affaires, restent défavorables à de nouvelles dépenses, on voudra bien
croire que les 30.6% restants sont juste incertains ! Il est vrai que 41.7%
des entrepreneurs ont estimés que leurs investissements connaîtront une
hausse entre 10 et 20%, «le même taux a été observé, il y a trois mois»
remarque l’IACE. Le 1er obstacle à leurs investissements, reste depuis le
second trimestre de 2003, la faiblesse de la demande. Le second obstacle,
lui aussi inchangé depuis l’enquête d’avril 2003, est la liquidité globale
de l’entreprise. Un nouvel obstacle apparaît, par rapport aux enquêtes
antérieures (capacité de production excédentaire), est celui de la
concurrence étrangère !

Et l’optimisme, grand vainqueur de cette enquête, réapparaît lorsqu’il
s’agit des perspectives d’exportations. 78.3% des entreprises exportatrices
interviewés, estiment que le prochain semestre sera meilleure. Ce
pourcentage, n’était, il y a trois mois, que de 46.2% ce qui renforce l’idée
du retour de l’optimisme, certainement du fait que les hommes d’affaires
semblent plus convaincus de la réalité de la reprise économique. Le
scepticisme même semble vouloir disparaître, puisqu’il y 3 mois le
pourcentage de ceux qui déclaraient que les perspectives d’exportations
resteront inchangées était de 50%. Au premier trimestre 2004, ce pourcentage
n’est plus que de 17.4%.

L’année 2004 démarre donc et en conclusion, avec un indice de confiance de
12. Il n’est certes pas trop élevé. Mais après les 0.88 avec lesquels il
avait terminé l’année 2003, on peut dire qu’il repart à grande vitesse. Bon
pour le moral !
 

Indice de Confiance

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(Source : IACE)

 

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