L’événement
a été, ce lundi 17 mai 2004, double pour le ministère des technologies de la
communication et du transport. Elle fêtait en effet la journée mondiale des
télécommunications et organisait (sans grande pompe, il faut le noter !!)
les deuxièmes rencontres méditerranéennes d’affaires sur les technologies de
l’information.
Prenant la parole à l’ouverture de cette journée, le ministre M. Sadok Rabah a,
comme attendu, focalisé sur le secteur des télécommunications. Il a à ce
sujet indiqué que les chiffres des 4 derniers mois de l’année en cours,
indiquent que ce secteur a réalisé un taux de croissance de 22% et que cela
a, entre autres, permis la réalisation, au mois de mai 2004, d’un taux de
couverture téléphonique de 38 %, un taux qui devrait atteindre 45% en 2004.
Le ministre a aussi évoqué le secteur de l’Internet et a annoncé, pour le
mois de juillet prochain, une augmentation de la bande passante de 155 Gb à
380 Gb, ce qui devrait améliorer la connexion et certainement résoudre le
problème des coupures courantes que les FSI et ATI renvoient la
responsabilité à Tunisie Télécoms.
L’opérateur public en téléphonie, n’a d’ailleurs pas été absent du discours
du ministre des technologies de la communication et du transport et le sujet
évoqué a bien sûr été sa transformation en SA et sa possible privatisation.
Le ministre a d’ailleurs évité de parler de privatisation, lui préférant le
mot de « ouverture du capital ». Il a, à cette occasion indiqué, que la
seconde étape de l’ouverture sera le lancement d’une consultation pour le
choix d’une banque d’affaires qui devra aider le ministère dans cette
opération.
Choisissant ses mots, le ministre a indiqué que toutes les options restent
ouvertes à ce propos. Et là, il évoque la bourse, comme choix possible et y
ajoute le choix d’un partenaire stratégique en précisant ensuite que «le
choix d’un partenaire stratégique devient une nécessité pour doter Tunisie
Télécoms des outils de la réussite et lui permettre de remporter le défi de
la concurrence». Il semble ainsi, comme nous l’avions écrit, que l’option
d’une ouverture du capital par recours à une OPV en bourse, soit
implicitement écartée et que l’option de l’entrée dans le capital de Tunisie
Télécoms, dans une proportion qui reste à définir mais qui ne devrait pas
changer le caractère d’entreprise publique de la prochaine société nationale
des télécommunications, soit la plus en vue. La dénomination d’opérateur
stratégique, renverrait indéniablement à un opérateur étranger en téléphonie
et plus probablement à un opérateur européen, si l’on respecte les ratios de
nos liens commerciaux et économiques ! Messieurs les opérateurs étrangers, à
vos offres !