Informatique : La mise à niveau est urgente

Par : Autres

Informatique : La mise à
niveau est urgente

 

informatique_20042705.jpgLa
question que se posent aujourd’hui les professionnels des Technologies de
l’Information et de la Communication est très simple : l’expansion du
secteur est-elle possible sans la dynamisation des marchés publics ?

L’année 2003 a donné la preuve que nous nous trouvions devant deux faits
majeurs en matière de TIC.
Le premier concerne la poursuite de l’informatisation et de la connectivité
à un rythme soutenu, autant du côté des administrations que du secteur
privé, atteignant parfois des taux avoisinant la pleine mesure, par exemple
dans les universités, la poste…

Mais le second indique quand même que certains segments du secteur
commencent à s’essouffler. Selon les estimations, il nous faut, par exemple,
encore attendre l’année 2010 pour parvenir au taux de connexion des pays
de l’OCDE. Et, selon les professionnels, le taux d’annulation des appels
d’offre aurait été en hausse en 2003. Ceci aurait eu une incidence directe
sur le chiffre d’affaires en matière d’engineering et de solutions qui
aurait été à la baisse en 2003. En fin de boucle, cela aurait conduit à une
compression des ressources humaines dans plusieurs entreprises.

Pour renverser cette tendance du secteur des Technologies de l’Information
et parvenir au brio remarquable enregistré par les télécoms ces dernières
années, il devient urgent de déterminer une nouvelle stratégie de développement.
La Tunisie dispose d’ailleurs des techniques éprouvées qui sont capables de
réussir cette stratégie : les mécanismes de la mise à niveau; ceux-ci ont
fait leurs preuves dans d’autres secteurs.

Il est même possible d’innover en mariant la mise à niveau entre deux
secteurs ou plus. Une sorte de jumelage qui serait bénéfique pour l’un comme
pour l’autre ; par exemple l’informatique et le tourisme. En gros, il y a
700 sites Web à réaliser dans nos hôtels avec toute une panoplie de
plates-formes de prospection, de réservation, de paiement en ligne… qui
seraient d’un grand apport pour l’outil de travail hôtelier. Le jumelage
pourrait aller jusqu’à proposer à la fois des incitations et des sanctions
pour les hôteliers qui suivraient ou non cette modernisation. Ne pas avoir
de site Web dynamique quand il s’agit d’un quatre étoiles ou plus relève
simplement de l’inconséquence.

Donner des perspectives aux Technologies de l’Information pourrait également
passer par la dynamisation des marchés publics qui sont à ce jour les
premiers points d’appui des entreprises, surtout celles qui entament leurs
parcours, pour leur permettre de constituer un CV, si l’on ose dire, qui
puisse leur ouvrir les portes d’autres clients locaux et étrangers. Leur
intégration au processus de construction de projets permettra ainsi le
développement de leur savoir-faire et les placera sur le chemin qui imposera
à terme le made in Tunisia sur les marchés extérieurs.

Abou Khadija
 

(c)
Webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies – 27
-05 – 2004 à 14:00