L’information
est assez importante, à notre avis, pour mériter notre une. Après plusieurs années
d’existence et cinq plans de restructurations, financière et sociale; Tuninter
sort du rouge et réalise des bénéfices. La compagnie, filiale de Tunisair et où
M.Djilani est le seul
investisseur privé qui n’a pas quitté le navire, termine l’exercice 2003 avec un
chiffre d’affaires de 2 MDT, 300 mille passagers transportés, ainsi que d’importantes
économies au niveau des coûts (Moins 20% en heures de vol et autant
en effectifs employés, -20% en charges directes et en charges
de structure).
Le résultat net de l’exercice 2003 est tout aussi indicatif des résultats
probants du plan de restructuration et des efforts consentis et déployés.
Après avoir enregistré un déficit de 2 MDT en 2001, la nouvelle équipe
dirigée par M. Moncef Zouari, réussit à ramener le déficit à seulement 400 000 DT
au terme de l’exercice 2002 et termine l’année 2003 avec un bénéfice de 69 000 DT.
Ce plan gagnant comportait 3 volets. Le premier consistait en un
assainissement financier et a permis une augmentation du capital du second
transporteur national à vocation domestique, de 5 MDT, dont 3 en conversion
de la dette de Tunisair et 2 en apport financier par les deux nouveaux
actionnaires que sont le groupe chimique de Tunisie et l’Office du Commerce
de Tunisie, avec chacun 1 MDT.
Le second volet, est un plan d’assainissement social qui a permis d’alléger
les effectifs de Tuninter, de 330 à 240 agents, ramenant le transporteur
vers des ratios raisonnables au niveau du nombre d’agents par avion (4
avions, dont un
Boeing 737 et 2 ATR). Le dernier volet a porté sur l’optimisation de la
programmation des vols pour réguler certains vols selon les pointes de la
demande et dégager de la flotte pour le trafic charter. C’est ainsi que
Tozeur et Gafsa ont été reliés par un seul vol, la même chose pour Djerba et Sfax.
C’est, en partie, ce qui a permis à la compagnie
d’améliorer son taux moyen de remplissage de 3 points en une seule année; passant
de 70% à 73% en 2003; tout en prévoyant de gagner encore deux
points au cours de l’année 2004.
Ayant mis la compagnie sur la bonne voie, M. Moncef Zouari explore les
potentialités commerciales de l’entreprise et se tourne, évidemment, vers
son voisinage direct qui est le Sud de la méditerranée. C’est ainsi que, en
synergie avec Tunisair, il développe actuellement le trafic charter de
voisinage et notamment de et vers le Sud de l’Italie. Des
lignes vers Cagliari, Palerme, Trapani, Catane, Bari et Naples ont été
créés, drainant aussi un tourisme d’affaires et de transit vers des
aéroports aériens repris par Tunisair. Le Sud de la France, de et vers des
villes comme Marseille, Grenoble et la Corse, sont sur les tablettes de la
compagnie.
Tuninter compte terminer 2004 bénéficiaire, bien que l’objectif de base du
DG reste l’équilibre de la
compagnie. N’empêche qu’il a déjà terminé les 4 premiers mois de cette année
avec une hausse de 15% du chiffre d’affaires, par rapport à la même période
2003, grâce notamment au charter, et à la stabilisation du volume des passagers,
et ce malgré des difficultés telles que la baisse de 25% du trafic sur Tozeur à
cause de l’augmentation du nombre des rotation étrangères et la petite
baisse (-2%) du trafic sur Djerba.