L’Outil Universel

Par : Autres

L’Outil Universel

Par

XAVIER WEEGER

 

 

ordinateur_26062004.gifLa
diffusion de l’informatique ne cesse de s’accélérer. Pour ne prendre que
l’exemple de la France, le nombre d’ordinateurs installés croît de plus de
20% l’an. La baisse du prix des matériels a, bien sûr, un effet
prépondérant, qui permet à ce marché de ne point trop souffrir de la baisse
sensible des investissements des entreprises.

 

Cette évolution,
constante depuis des avinées, permet de trouver aujourd’hui sur le marché,
des ordinateurs qui, pour moins de 100 000 francs — et souvent beaucoup
moins encore — sont des outils complets, notamment pour la gestion.
L’ordinateur devient ainsi « personnel », en ce sens qu’il devient un outil
fiable, souple, et de plus en plus universel, au service d’un individu ou
d’une toute petite organisation. Sans parler de ce qui se passe dans la
famille.

 

Mais les
ordinateurs — fussent-ils « micro » — restent avant tout des objets
professionnels. Et ces petites machines continuent leur progression
inexorable, dans trois directions principalement.

 

Tout d’abord, ce
sont de nouvelles professions qui sont touchées, et notamment les
professions « individuelles » ; professions libérales, artisans et
commerçants, agriculteurs, trouvent aujourd’hui des systèmes à leur portée.
Ce développement est parallèle à la spécialisation des produits
informatiques eux-mêmes ; on assiste aujourd’hui à une certaine «
corporatisation » des logiciels : les sociétés de services développent
ainsi, en profitant parfois de l’expérience de quelques pionniers, l’une des
programmes pour les cabinets médicaux, l’autre pour l’hôtellerie, une
troisième pour l’exploitation agricole.

 

Ensuite, ce
sont, là où l’informatique est déjà présente, notamment dans les entreprises
d’une certaine taille, de nouvelles couches de personnel qui sont touchées ;
on voit couramment se multiplier les micro-ordinateurs dans des entreprises
où existe déjà un service informatique. Cette dissémination, qu’explique la
plus grande souplesse de la micro-informatique, ne va pas, on l’imagine sans
poser quelquefois des problèmes.

 

Enfin, ce sont,
de jour en jour, de nouvelles applications qui apparaissent grâce au
micro-ordinateur. Certes, on demande encore principalement à l’informatique
— d’assurer des tâches de gestion. Mais l’imagination des auteurs de
logiciels et la montée en puissance des « micro » eux-mêmes permettent la
multiplication des systèmes de simulation — technique ou financière — de
planification des tâches, de conception assistée par ordinateur, sans parler
de l’automatisation du travail de bureau.

 

Le « micro »,
tel un caméléon, se fait tour à tour automate de processus industriel,
système de surveillance ou machine à écrire…

 

Bon marché,
travaillant en autonome ou connecté sur un réseau, le micro-ordinateur va
faire définitivement entrer l’informatique dans les bureaux et les ateliers,
les arrière-boutiques et les officines : «… tous étaient frappés.»

 

 

(Source :
Supplément Le Monde : La Micro Informatique – Septembre 1983)

 


Tunisie :
26- 06 –
2004 à 14 :30

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