SMSI-PrepCom-1 : Le difficile consensus de la
dernière journée
Par R.B.H
Avec trois
parties participantes, le consensus n’est certainement pas facile à trouver.
Cette phrase résume l’ambiance de la troisième et dernière journée de la
première réunion préparatoire de la deuxième phase du Sommet mondial de la
société de l’information qui a eu lieu à Hammamet.
Les intervenants sont nombreux, les interventions sont longues et les idées
partent dans plusieurs directions. C’est pourquoi le consensus sur la
déclaration finale a pris du temps. Prévue à 13 heures, la conférence de
presse de clôture a dû être reportée à 18 heures. Ceci explique en partie le
retard pris lors de cette dernière journée.
Faut-il rappeler que les réunions préparatoires du SMSI ont, seules,
autorité de décision. Même s’il y aura encore deux réunions (En février et
septembre 2005); la réunion de Hammamet va permettre l’élaboration d’un
concept unifié du processus préparatoire. Et c’est ce concept qui a mis du
temps à trouver consensus entre les différentes parties intervenantes :
Etats, Sociétés civiles et secteur privé.
Après avoir approuvé le projet de l’ordre du jour de “Prepcom1”, les
participants ont adopté, depuis le premier jour, la modification de
l’article 9 du règlement intérieur établi par le Comité de préparation.
L’amendement proposé prévoit de porter le nombre des membres du bureau de 14
actuellement à 32 délégués (voir liste en bas de cet article) représentant 5
groupes régionaux (six délégués pour chaque groupe plus deux autres délégués
représentant la Tunisie et la Suisse), outre l’élection du vice-président du
comité préparatoire, des membres officiels ainsi que l’accréditation
d’organisations non gouvernementales et des composantes de la société civile
et du secteur privé.
Avec 32 délégués, il est donc clair qu’il était difficile d’écourter les
débats vu que les intérêts étaient, malgré tout, divergents en dépit de
l’objectif commun !
Les représentants des délégations à cette réunion ont exprimé l’espoir de
voir la “Prepcom1” et le Sommet de Tunis en 2005 contribuer à la réduction
du fossé numérique et permette d’instaurer plus de solidarité numérique
entre les peuples. C’est dans le comment que les choses ont pris du temps.
Ceci pour les délégations officielles au niveau des Etats. Si au niveau des
entreprises du secteur privé, on n’enregistre pas de blocages particuliers
(nous y reviendrons), il n’en est pas de même au niveau des débats de la
société civile. Problèmes de gouvernance, de liberté d’expression, de droits
de l’homme étaient au menu des discussions. Discussions bien échaudées
parfois. Les points relatifs à la société civile n’ont pas manqué, à leur
tour, de s’allonger à la recherche d’un consensus pour une déclaration
définitive à présenter à la session plénière. Conséquence : un retard de
plus ! Cela dit, et comme nous l’observe un délégué officiel, ces
difficultés de trouver un consensus reflète tout à fait la bonne santé des
parties participantes “c’est la nature de l’homme de ne pas être d’accord
!”, « S’il y avait un accord sur tout et que tout allait comme sur des
roulettes, le Sommet n’a pas à avoir lieu en fin de compte». Explication
claire illustrant à merveille les divergences observées !