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Jeunes initiateurs de projets
Il est encore des secteurs qui peinent à trouver leur vitesse de croisière
et où l’investissement privé reste en deçà de leurs potentialités réelles.
Des secteurs auxquels banques et sociétés d’investissement à capital risque
gagneront significativement à s’intéresser véritablement. Il s’agit, on
l’aura à l’évidence compris, des secteurs informatiques et de la production
de logiciels.
Ainsi que le relève une étude de positionnement stratégique élaborée par l’API,
la contribution de ces secteurs est seulement de 1,7% du PIB. Pourtant fort
générateur de croissance qualitative et d’emplois qualifiés, ces secteurs ne
requièrent pas un investissement conséquent en termes de biens immobilisés.
Leur principal terreau est l’intelligence des compétences humaines. Selon la
même étude, le concours des sociétés de services d’ingénierie informatique
demeure fort modeste. En 2000, il ne représentait que 0,25%.
Un aussi bas niveau est pour le moins injustifié. Il contraste d’une part,
avec le niveau et le nombre des diplômés de l’enseignement supérieur et,
d’autre part, avec le niveau du coût horaire d’un informaticien tunisien par
rapport à celui des pays étrangers. A titre indicatif, ce coût est de 70
euros en France, alors qu’en Tunisie il est seulement de 8,8 euros.
Il faut dire que le retard accumulé dans l’informatisation de nos
entreprises – estimé selon l’étude de l’API entre 7 et 10 ans – n’est pas
étranger au jeu de dynamisme dont jusque-là font montre les sociétés
d’ingénierie informatique. D’aucuns imputeraient ce retard aux faiblesses
structurelles du secteur des télécommunications. Mais eu égard aux efforts
déployés afin de revigorer ce secteur, il n’est pas tout à fait de bon ton
de le charger de tous les maux du secteur informatique.
Celui-ci souffre
plus fondamentalement d’un déficit de soutien et de financement de la part
de banques et de sicars, surtout que ces dernières ont été créées à cette
fin. c’est-à-dire afin d’accompagner les promoteurs de projets, dans tous
les stades de création et de développement, jusqu’à mise sur pied de leurs
entreprises.
Le dire, c’est
signaler aux jeunes talents et compétences tunisiennes toute la pertinence à
s’investir dans un secteur et marché porteurs. Surtout que les mécanismes de
financement des start-up existent. C’est surtout appeler les sociétés
d’investissement à capital risque à épauler activement les jeunes
initiateurs de projets. La prise de risque est après tout leur métier…
Après, il
appartient aux jeunes talents et il leur revient de faire preuve
d’ingéniosité et de ténacité.
(Source :
La Presse)
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Tunisie :
17- 07 – 2004 à 13:00
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